Les vols Air France Libreville à destination de Paris sont devenus depuis un certain temps un casse-tête pour la clientèle de cette compagnie aérienne.
Non seulement les voyages sont annulés sans prise en charge et sans explications, mais aussi la première compagnie française affrète régulièrement les appareils d’autres compagnies afin d’assurer le transport de sa clientèle, souvent sans prise en charge lors des annulations de vols.
Comment peut-on expliquer ce mépris envers les Gabonais au point de les envoyer dans des avions défectueux loués auprès des compagnies tels qu’Air Belgium.
Air France se lance dans le low cost au Gabon?
Low-Cost ? Le confort et la qualité des prestations fournies sont bien en dessous de ce pourquoi la clientèle de Air France au Gabon a l’habitude de payer. Surtout au vu des tarifs exorbitants que pratique la compagnie aérienne. En dépit de tout cela, Air France continue à augmenter les tarifs pour des prestations bien inférieures à celles qu’ils font payer aux Gabonais.
Tout indique qu’Air France est plus intéressé à faire des juteuses affaires au Gabon plus que la sécurité des Gabonais. Lorsque l’on jette un coup d’œil sur le prix d’un billet d’avion en simple classe économique, on se rend compte que tous les vols sont pleins.
Alors qu’est-ce qui explique cette négligence ? L’aéroport international Léon Mba passe aujourd’hui pour un lieu de business. Tous les exploitants en situation de monopole tel Servair en tirent énormément un grand gain. Que ce soit la gestion technique au sol des avions, les taxes aéroportuaires, ADL, ou encore Servair ! La qualité des prestations est bien en dessous des normes !
Pour certains, « Une mafia entre les compagnies s’est installée sur le tarmac de l’aéroport Léon Mba depuis une vingtaine d’années. »
Les prix ne cessent d’augmenter sans que le ministre des Transports ne dise un mot sur l’économie de l’aviation gabonaise. Celle-ci est à revoir pour permettre l’émergence et la survie des compagnies nationales.
LIRE AUSSI : Gabon: ligue des réseaux sociaux contre Air France
Pour certains, si les Gabonais paient le prix fort, ce n’est rien d’autre qu’à cause de cette situation de monopole due à l’incapacité du Gabon d’avoir une compagnie aérienne nationale. « Il faut à tout prix casser cela et revenir à notre perroquet gris du Gabon ». Légalement que peut-on faire ? Quel contrat lie le Gabon à Air France pour la desserte de Paris? Seule la concurrence peut faire baisser les prix!
Appeler Corsair à la rescousse
Frappé par la crise économique, le Gabon semble ne plus être parmi les partenaires stratégiques dans le dispositif de Air France. Il est temps de trouver et de faire un appel à d’autres compagnies aériennes. A l’exemple de Corsair pour concurrencer Air France et faire baisser les prix. C’est ce qui se passe sous d’autres cieux. Au Sénégal et en Côte d’ivoire par exemple où les prix des billets sont deux fois moins chers.
LIRE AUSSI : Gabon : Air France augmente le coût du fret aérien
Réagissant à tout ce qui se dit sur Air France, Louise-Audyll Ongoum, Directrice Générale d’Air France Gabon, s’est exprimée en ces termes : « Nous avons eu quelques soucis avec l’avion de mardi. Des petits soucis techniques mais dire que l’avion a failli exploser c’est vraiment du grossissement épique. L’avion est bien parti de Paris, il est bien arrivé ici, il a bien atterri. Dans nos contrôles, nous avons constaté une fuite. Les contrôles font que ça prenne un certain temps ; alors un autre avion est venu de France ».
Air Belgium sous traitant de Air France
Signalons que des incidents se sont accumulés ces derniers temps avec les vols affrétés par Air France (Air Belgium) à Libreville. Les clients ne cachent pas leur insatisfaction. Il suffit de faire un tour dans la diaspora française à Libreville ou Port-Gentil pour comprendre le degré de mécontentement. Chez les Gabonais, n’en parlons pas, l’insatisfaction est totale.
Depuis deux (2) semaines avec les vols d’Air Belgium, les incidents se sont accumulés. Le bilan est catastrophique : Trois (3) pannes techniques; deux (2) rotations annulées; pas un seul vol n’a décollé à l’heure, entraînant de facto des correspondances ratées; le parking reculé de l’appareil à CDG, le transit plus court, encore des problèmes de correspondances; pas d’assistance au sol et certains passagers n’ont pas eu de prises en charge; le personnel de bord inexpérimenté et discourtois; le confort de l’avion très loin des standards du B777 d’ Air France. Avec autant de désagréments, rien de significatif n’a été fait pour réaliser des ajustements des tarifs.
Un ensemble d’éléments qui a mis la flamme au feu. Les clients et la compagnie aérienne se regardent désormais en chiens de faïence. Du coup, une pétition a été lancée en ligne pour boycotter Air France au Gabon. La sécurité des passagers et les prix élevés sont mis en cause pour justifier cette campagne.
Ceux qui faisaient confiance à Air France depuis 50 ans s’étonnent que « cette compagnie, une des plus chères d’Afrique, perde inexorablement son lustre d’antan pour se retrouver jusqu’au stade d’un service low cost« .
Qui sait ? Peut-être que l’entreprise a déjà tourné le dos aux usagers du Gabon. Au ministère gabonais des transports d’en tirer les leçons pour que le ciel s’éclaircisse au bénéfice des lendemains meilleurs.