« M. El-Béchir est le bienvenu au Rwanda », a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. Elle a invité le président soudanais au 27ème sommet de l’Union Africaine qui se tiend au Rwanda les 17 et 18 juillet 2016.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo a assuré qu’Omar El Béchir, président soudanais ne sera pas arrêté au Rwanda. Deux mandats d’arrêts ont été lancés contre lui par la CPI en 2009, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité et en 2010 pour génocide.
Plus de 300.000 personnes ont perdu la vie via ces violences survenues depuis 2003 dans le Darfour, à l’ouest. La Cour pénale internationale (CPI) a dénoncé en début de semaine, la non-arrestation du président soudanais par l’Ouganda et Djibouti. Elle faisait allusion à ces deux mandats d’arrêts.
Mme Mushikiwabo a qualifié de « distraction » la demande d’arrêt de M. Béchir formulée par la CPI. Le 13 juillet, la juridiction internationale avait sollicité le gouvernement rwandais pour arrêter Omar El Béchir. Pour ironiser, Rose Mushikiwabo a précisé que « le Rwanda est l’hôte des dirigeants africains invités par l’Union africaine ».
Elle a également confié qu’un éventuel retrait des pays africains membres de la CPI sera abordé à ce sommet de l’UA. « Beaucoup des pays pensent que la CPI devient très politisée. » La CPI est également accusé de ne poursuivre que les Africains. Certains observateurs aimeraient la voir engager une action contre Tony Blair ou Geoges W. Bush.
Notons que le Rwanda est l’un des pays africains qui n’a pas ratifié le statut de Rome. Le traité fondateur de la Cour Pénale Internationale. Son refus d’accéder à la demande de la CPI, ne constitue en aucun cas un défaut d’exécution. La Cour ne pourra donc pas saisir l’ONU. Etant donné que le Rwanda n’a aucun droit ou obligation d’arrêter Omar El-Béchir.
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