Au terme d’une résolution proposée par la France et adoptée à l’unanimité des membres du conseil de sécurité de l’organisation des nations unies (ONU) réunis mardi, le mandat de la Minusca a été prolongée jusqu’au 15 novembre 2017.
Tenant compte de l’élection du nouveau président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, le conseil de sécurité de l’ONU a aussi étudié les modalités liées à la fin prochaine de l’opération militaire française Sangaris.
Ainsi, le mandat de la Minusca court jusqu’au 15 novembre 2017, tandis que l’opération Sangaris doit prendre fin en octobre prochain.
En somme, les 350 soldats français vont toujours constituer une réserve tactique autorisée à voler au secours de la Minusca en cas de besoin. « La transition réussi, il faut maintenant réussir la stabilisation », a déclaré François Delatre, l’Ambassadeur de France à l’ONU. Il a reconnu que la tâche est certes lourde, mais que la Minusca a les moyens de la relever. Les forces françaises Sangaris ont connu une réduction des effectifs et sont actuellement de 350 contre 2500 au plus fort de la crise.
La priorité pour des forces demeure avant tout la protection des civiles, et les agents sont appelés à adopter une position « souple et mobile », et à patrouiller de manière active et responsable. Parmi les autres tâches qui les interpellent figurent : la promotion des droits de l’homme, la sécurisation de l’aide humanitaire et l’assistance au nouveau gouvernement centrafricain afin qu’il conduise un dialogue national inclusif, et qu’il étende l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
La crise centrafricaine a déclenché après le renversement en mars 2013 du Général président François Bozizé par une coalition rebelle Seleka. Celle-ci, selon l’ONU, a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de déplacés.
C’est en décembre 2013 que la France a lancé l’opération Sangaris pour stopper les massacres inter-communautaires. Puis, la Minusca elle, s’est positionnée en première ligne pour assurer la sécurité en attendant que l’armée centrafricaine redevienne efficace. Une perspective encore lointaine.
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