Santé : le Cameroun précise les modalités de prise en charge des réfugiés centrafricains et nigérians

Les réfugiés centrafricains et nigérians installés dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord et du Nord, et souhaitant bénéficier d’une prise en charge sanitaire dans les formations sanitaires publiques camerounaises, devront disposer d’attestations statutaires et de composition familiale, mais aussi d’une carte d’identification. Selon les éclairages du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, ils pourront présenter au moins l’un desdits documents, délivrés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et/ou par les autorités camerounaises compétentes.

Dans la Convention y relative, signée le 10 août dernier, l’Etat camerounais s’est engagé à assurer la supervision régulière de la prise en charge des réfugiés au sein des formations sanitaires publiques à travers le district de santé compétent, à réduire de 30% les tarifs des prestations sanitaires à l’exception de toutes autres prestations et services faisant l’objet de dispositions particulières à l’instar des médicaments et de l’accouchement, offertes par les officines publiques dans les régions concernées. Il fournira également un rapport mensuel des activités réalisées au sein des formations sanitaires visées. Le Cameroun a en outre annoncé le lancement d’une stratégie de plaidoyer en direction des partenaires au développement, afin de faire face aux coûts de l’opération.

Le HCR, pour sa part, couvrira 70% des frais des prestations liées à cette prise en charge sanitaire, l’utilisation des médicaments de spécialités devant toutefois faire l’objet d’une validation préalable d’accord-parties entre les points focaux. De même, l’organisme onusien appuiera les formations sanitaires camerounaises pour la prise en charge des réfugiés, en fonction des besoins déterminés d’accord parties sous la coordination des délégués régionaux de la Santé publique des régions concernées.

On rappelle que les réfugiés centrafricains et nigérians, fuyant respectivement les affres de la guerre civile et les exactions de la secte islamiste Boko Haram, s’agglutinent aujourd’hui par milliers dans les régions camerounaises de l’Adamaoua et de l’Est pour les uns, de l’Extrême-Nord et du Nord pour les autres.

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