La relation déjà houleuse entre le Rwanda et la France a pris un nouveau tournant. La justice française a rouvert une enquête afin d’entendre le témoignage d’un ancien chef d’Etat-major. Ce dernier accuse Paul Kagamé, l’actuel chef de l’Etat du Rwanda, d’avoir joué un rôle important dans l’attentat contre M. Juvénal Habyarimana.
Dans un communiqué publié mardi, le bureau du procureur général du Rwanda a annoncé qu’une enquête était ouverte. Elle concerne la criminalité de 20 officiers Français accusés d’avoir été impliqués dans le génocide de 1994. « L’enquête pour l’instant porte sur 20 personnes », explique le communiqué. Ce, selon les informations recueillies jusqu’à présent par l’autorité. Les intéressées sont tenues d’expliquer ou de clarifier les allégations formulées à leur encontre. Cela permettra de voir si les officiers devraient être mis en accusation ou non.
Une commission d’enquête au Rwanda a imputé l’attentat contre M. Habyarimana à des extrémistes hutu qui voulaient se débarrasser d’un président jugé trop modéré. « La récente décision française de relancer l’enquête sur l’attentat contre l’avion de M. Habyarimana le 06 Avril 1994 vise à camoufler la responsabilité française dans le génocide », affirme le CNLG.
Ainsi, une liste de 22 officiers supérieurs française a été dressée, et parmi ceux-ci l’on cite : le général Jacques Lanxade, ancien chef d’Etat major de l’armée française, le général Jean Claude Lafourcade qui lui, commandait la force Turquoise déployée au Rwanda sous mandat de l’ONU le 23 juin 1994.
Il faut rappeler que, depuis des années, le Rwanda accuse la France d’avoir participé au génocide qui a fait environ 800 000 morts essentiellement parmi les minorités Tutsi. L’attaque contre l’avion du président Habyarimana le 06 Avril 1994 est considérée comme l’évènement détonateur de ce génocide.
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