« Les députés qui seront élus au soir du 30 juillet, doivent être capables de contrôler les actions de l’Exécutif ». C’est du moins ce que pense, Abdoul Mbaye, un ancien Premier ministre du Sénégal sous le magistère de Macky Sall.
Pour Abdoul Mbaye, les populations doivent également tenir compte du bilan des mandats confiés à ces députés lors de la dernière Législature. «Nous avons appelé à la non-violence dès les premiers jours de la campagne, mais malheureusement, le Sénégal est un habitué des faits. Pour l’instant, ces faits sont moins graves que ceux qui ont pu exister en 2012», dit-il, à propos des violences notées dans la campagne.
« Ceci dit, nous appelons au calme et à l’arrêt de la violence pour une campagne paisible ». Et d’ajouter: « Je dois quand même souligner qu’il y a aujourd’hui une violence institutionnelle au Sénégal. J’ai appris à travers la presse que Khalifa Sall ne bénéficiera pas de liberté provisoire et qu’il n’allait pas être autorisé à accomplir son devoir citoyen. Certes, je ne veux pas m’immiscer dans le fonctionnement de la Justice, mais très sincèrement, je pense que Khalifa Sall aurait pu participer à cette campagne électorale qui suit son cours», soutient-il.
Selon lui, il a subi, lui-même, cette violence institutionnelle, mais heureusement que la vérité a éclaté. “ La plus petite étincelle peut déclencher l’irréparable ».
A propos de l’appel de Me Wade à une marche nationale, M. Mbaye confie : «Nous nous associons à toute démarche visant d’abord à attirer l’attention de tous les Sénégalais sur la nécessité d’aller retirer leurs cartes. Nous attirons également l’attention des Sénégalais sur la nécessité d’obtenir des renseignements sur l’endroit où ils doivent retirer leurs carte.»
Il est d’avis qu’il faut une pression sur les autorités pour qu’elles exécutent le travail pour lequel elles sont là.
