Le président américain a-t-il enfin pris conscience des dégâts de ses propos sur les « pays de merde » ? En tout cas, il a envoyé un courrier au président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, ainsi qu’aux chefs d’État et de gouvernement, actuellement réunis en sommet à Addis-Abeba. C’est pour s’excuser auprès des Africains.
« les paroles s’envolent, les écrits restent », nous dit ce proverbe antique qui aurait son origine dans un discours prononcé par Caius Titus au Sénat romain. C’est peut-être ce qu’a compris le président américain, Donald Trump qui, d’ailleurs regrette ses propos.
Evidemment, il avait traité les Africains « des merdes ». Maintenant, il a pris conscience de ses dégâts collatéraux. Analysant froidement la situation, il a envoyé une lettre à Addis-Abeba pour, du moins avoir un regret total. « Les États-Unis respectent profondément les partenariats et valeurs que nous partageons avec l’Union africaine, les États membres et les citoyens du continent », écrit-il dans la missive datée du 25 janvier et transmise aux délégations le vendredi 26 janvier.
« Je veux souligner que les États-Unis respectent infiniment les Africains, et mon engagement pour des relations solides et respectueuses avec les États africains en tant que nations souveraines est ferme », ajoute-t-il.
Parlant des immigrants aux États-Unis venus d’Haïti, du Salvador et des pays africains lors d’une réunion au bureau ovale, Donald Trump s’était demandé « pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues des pays de merde viennent ici ? », selon un quotidien américain. Maintenant, tout cela n’est plus qu’un mauvais souvenir. Trump sait qu’il a fait des erreurs. Mieux, il a touché le cœur des africains qui ne peuvent pas digérer cela.
« L’Afrique et la race noire mérite le respect et la considération de tous » (sic), avait notamment tweeté le président sénégalais Macky Sall en réponse. L’UA avait condamné les propos de Trump, et le groupe des pays africains à l’ONU réclamait des excuses.
Que dire alors ! Peut-être que les Africains sauront l’excuser. Les prochains jours nous édifieront. Il faudra s’attendre à d’autres réactions.