L’ancien patron de l’Unité de coordination des études et des travaux (Ucet), Blaise Wada a été reconnu coupable des faits de détournement des deniers publics. Six semaines après l’ouverture de son procès, soit le 15 mars dernier, la Cour criminelle spéciale a rendu son jugement en le condamnant à une peine d’emprisonnement de 20 ans ferme.

La justice a condamné le premier des inculpés dans le cadre des affaires liées à l’opération Mamba à la confiscation de ses biens, au rapatriement des fonds qu’il aurait dissimulé à l’étranger et au remboursement, au Trésor public, de plus de 2 milliards de Fcfa. Blaise Wada écope 20 ans d’emprisonnement à cause du témoignage d’un opérateur économique qui a affirmé devant la Cour criminelle spéciale lui avoir remis une somme de 260 millions de francs et des matériaux de construction.

Convoqué à la barre M. Demba, chef d’entreprise a toutefois précisé qu’il voulait lui dire merci à travers cette somme pour lui avoir attribué des marchés… des marchés de gré à gré. Et Paulette Ayo Akolly, la présidente de la Cour criminelle spéciale, d’asséner une estocade à l’ancien Coordonnateur de l’Ucet. « Comme par hasard, ma maison d’Akanda est estimée à 200 millions, et le terrain sur lequel est bâtie cette maison a été acheté à 39 millions», s’est-elle exclamée.

Pour la famille de Blaise Wada, cette décision de justice est une décision politique sans pour autant donner des arguments au soutien de leurs affirmations. Leur parent va se pourvoir en cassation pour casser cette décision de la Cour criminelle spéciale de Libreville.

En attendant que les avocats de Blaise Wada fassent cette démarche après la condamnation de leur client, le prochain à passer à la barre au mois de mai en cours, est Magloire Ngambia, appelé «ancien ministre du Ciel et de la Terre». L’ancien ministre de l’Economie, de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat, de l’Urbanisme, de la Promotion des Investissements et des Transports avait été interpellé le 10 janvier 2017 et inculpé des faits de détournement de fonds publics.

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