Une pirouette dont le président américain Donald Trump détient le secret. Du coup, c’est lui qui sort ragaillardi de ce round, montrant ainsi qu’il n’a rien perdu de ses élans hégémoniques.
La rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue nord coréen n’aura finalement plus lieu. C’est un flot !
C’est le président américain qui en a fait unilatéralement l’annonce dans une correspondance adressée à son homologue. Aucune raison pour l’instant ne filtre pour expliquer la non-tenue de ce sommet.
La rencontre de Trump avec le leader nord-coréen Kim Jung-un initialement prévue le 12 juin prochain à Singapour revêtait des gros enjeux et pouvait aboutir à une nouvelle ère susceptible d’accélérer la réunification entre les deux Corées.
Pour l’instant, le moins que l’on puisse dire est que cette annulation est venue doucher les espoirs des Coréens du Sud tout comme ceux du Nord.
Après la multiplication des signes de rapprochement entre les leaders de deux Corées, l’espoir était né dans les rangs des populations.
Le rêve des uns et des autres visait les retrouvailles colorées des membres de familles divisées par la douloureuse histoire de la guerre.
Voici les réactions de quelques coréens qui peuvent se résumer en trois axes majeurs.
« Je ne peux pas y croire. Je croyais si fort à la paix et aux espoirs d’une future réunification avec le Nord. Je suis vraiment en colère après ce que le président Trump vient de faire. Notre président Moon Jea-in, vient de rentrer des Etats-Unis où il est allé finaliser la bonne réussite de cette rencontre pour faire de ce sommet un succès », a regretté Ahyoung Cho, un gestionnaire sud-coréen de 34 ans.
D’autres ne se montrent pas tendres non plus « ce geste de Washington témoigne aussi la négligence de Trump vis-à-vis des Sud-Coréens qui se sont longtemps sacrifiés pour garantir la paix dans la péninsule. Trump a tout gâché au moment même où la Corée du Nord diffusait des images chocs montrant sa bonne foi de faire disparaitre son site d’essais nucléaires », s’est insurgé un ingénieur de 31 ans.
Des voix s’élèvent également pour dénoncer. « Nous croyons toujours à la paix. Mais, nous devons en devenir les acteurs et non plus rester dans le rôle des spectateurs et laisser d’autres puissances décider à notre place. On ne doit pas laisser les Etats-Unis à la manœuvre. Après tout, ce sont nos vies qui sont en jeu. Le Nord et le Sud ne doivent plus s’asseoir sur le siège arrière.
Pour sûr, la suite du dossier et le sort des Coréens reste encore suspendue entre les mains des pays majeurs comme les Etats-Unis, la Chine ou le Japon qui ont encore leur mot à dire et dont il faut surveiller les positions. A quelle sauce la Corée sera-telle mangée dans les jours à venir ? Rien n’est moins sûr dans la configuration géostratégique actuelle.