Au Liban, les femmes domestiques sont-elles des esclaves ? C’est une question qui préoccupe beaucoup d’observateurs.
La question est sans réponse. Les autorités de ce pays ne font aucun effort pour soulager ces femmes domestiques qui sont fatiguées. Elles ne savent plus à qui se confier.
Les domestiques proviennent du Sénégal, de la Guinée et d’autres pays africains pour se rendre au Liban. C’est pour chercher de meilleures conditions de vie. Elles sont fatiguées, parce que mal traitées par des Libanais qui considèrent ces femmes domestiques comme des esclaves.
Au Liban, ces femmes sont très nombreuses. On ne peut même donner leur nombre exact. Mais, une chose est sure, parmi les nationaux Sénégalais qui vivent et travaillent au pays du Cèdre, il y a une trentaine d’hommes dont 18 étudiants. Ces derniers ont été amenés au Proche-Orient par le Hezbollah de Hassan Nasrallah et l’Iran de l’imam Khomeini pour parfaire des études islamiques.
Le reste du contingent sénégalais du Liban est constitué de jeunes filles, pardon de jeunes femmes dont les doyennes ont bouclé la vingtaine d’années au service des Madames de Beyrouth. Arrivées dans ce pays sans savoir à quoi elles seront exposées, elles font face à un destin auquel elles ne s’attendaient pas.
« Nous sommes maltraitées et des libanais imposent leur loi », se plaint une domestique venue au Sénégal, en provenance du Liban. Selon cette dame, elle est partie au Liban pour soutenir sa famille basée au Sénégal, à l’intérieur du pays.
Hélas, se plaint-elle, sa vie est dure. « Les africaines continuent d’être traitées comme des esclaves », indique de son côté une autre fille. Elle invite les filles à ne jamais se marier avec les libanais ou d’avoir des enfants avec eux. « Si une femme tombait enceinte ici, la police attend qu’elle accouche. Ensuite on la convoque, elle et son enfant. Et ils sont automatiquement mis dans un avion et rapatriés au Sénégal », dit-elle.
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