L’ex-chef d’Etat sud-africain Thabo Mbeki n’est pas le bienvenu en République démocratique du Congo (RDC) comme envoyé spécial du pays pour la région des Grands Lacs.
La raison est simple. Le conseiller diplomatique du président Joseph Kabila a confirmé que la proposition de l’Afrique du Sud a été rejetée.
L’Afrique du Sud ambitionne de retrouver son rôle de faiseur de paix, c’est donc loin d’être gagné. Au lendemain du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe(SADC), on est loin d’assister au grand retour de ce pays dans les Grands Lacs comme en témoigne le veto de Kinshasa face à la venue de l’ancien président Mbeki.
Le choix de Thabo Mbeki comme envoyé spécial à Kinshasa est pourtant intervenu à l’issue du sommet de la SADC. Les chefs d’Etat congolais et sud-africain se sont vus pendant trois jours pour débattre du sujet. Considéré comme l’un des artisans de la transition en RDC, Thabo Mbeki est un ami du Congo. Le refuser, c’est se fermer toutes les portes, estime Stephanie Wolters. Elle est directrice de la section « prévention des conflits » à l’Institut des études de sécurité en Afrique du Sud (ISS).
Par le passé, il est vrai que la RDC avait refusé d’autres envoyés spéciaux comme celui de la SADC, au motif que le pays ne les acceptait plus. C’est ce que, une fois les violons accordés, Kinshasa réitère aujourd’hui. D’après un expert, c’est humiliant pour l’Afrique du Sud de voir son émissaire rejeté publiquement.
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