Gabon : Interdiction du meeting de Rio par le ministère de l’Intérieur

Jean Eyeghe NdongJean Eyeghe Ndong
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Le meeting de Rio dont le principal objectif était d’exiger la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, est interdit faute de quitus du ministre en charge de l’Intérieur.

C’est le sénateur Jean Eyeghe Ndong, l’auteur du courrier, par ailleurs, président du groupe parlementaire Front uni au Sénat gabonais, qui était à la baguette de ce rassemblement de Rio.

Aussi, a-t-il reçu le renfort de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) qui « a invité les Gabonais à se rendre massivement au carrefour Rio pour défendre la constitution et exiger la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo ».

La décision du ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, est formelle. Il n’y aura pas de meeting à Rio.

Dans son courrier datant de mercredi dernier, l’opposant Jean Eyeghe Ndong a sollicité du ministre gabonais de l’Intérieur la mise à leur disposition des éléments de forces de sécurité pour encadrer ce meeting.

En rappel, sollicitée par le Premier ministre en interprétation des articles 13 et 16 règlementant la vacance de pouvoir, dans la nuit du 15 au 16 novembre, suite à la lacune constatée, la Cour constitutionnelle a enrichi l’article 13 de la Constitution d’un nouvel alinéa.

 Lequel autorise, en situation de vacance temporaire, au vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou de présider le conseil des ministres en l’absence du président de la République Ali Bongo Ondimba dans l’impossibilité de lui signer une habilitation expresse suite à son hospitalisation à Riyad en Arabie Saoudite.

Cette lecture ne rencontre pas du tout l’assentiment de l’opposition qui pousse des cris d’orfraie. Considérant l’acte de la Cour constitutionnelle comme une violation sinon une modification que seule le parlement peut initier.

Le sujet fait débat non seulement au Gabon mais ailleurs aussi.

Du coup, l’on apprend que c’est au nom de l’interférence prescriptive doublée des dispositions de l’article 83 que la Cour constitutionnelle a permis d’éviter l’application de l’article 13 relatif à la vacance consommée du pouvoir qui ne peut se constater qu’en cas de décès, démission ou empêchement définitif.

C’est uniquement dans ces trois cas de figure que les fonctions du président de la République auraient provisoirement été exercées par le président du Sénat.

Retenu voilà un mois, à l’hôpital en Arabie Saoudite pour des soins, le président de la République s’apprêterait à quitter Riyad pour poursuivre sa convalescence soit au Maroc, soit à Londres, font filtrer certains médias bien introduits dans les milieux « pouvoiristes » africains.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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