Accusés d’avoir aidé un chef de milice de Bangui, deux mercenaires français présumés, Christophe Raineteau, alias Alpha, et Bernard Cousin, sont poursuivis pour acte de terrorisme, assassinats, rébellion et incitation à la haine.
Les mêmes chefs d’accusations pèsent sur Nimery Matar Djamous, alias Force, chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 à Bangui, qui abrite la majorité des musulmans de la capitale centrafricaine.
D’après le procureur général centrafricain, la justice détient des preuves accablantes (documents, photos, enregistrements sonores) contre les deux hommes. L’enquête concerne l’attaque terroriste du 1er mai visant une église à Bangui, Notre Dame de Fatima. La fusillade dans l’église avait fait 26 morts, dont un prêtre est une attaque terroriste perpétrée par les hommes du chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 à Bangui.
Mais une version contestée par plusieurs témoignages affirmant que les miliciens du PK5 n’ont pas visé l’église en tant que telle, mais des forces de l’ordre s’étaient réfugiées à l’intérieur au cours d’une fusillade.
Des commissions rogatoires internationales seront adressées aux autorités judiciaires des pays dans lesquelles résident les présumés criminels. Il n’a pas toutefois précisé quels étaient ces pays. Le procureur précise que Force fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt et annonce que des mandats d’arrêt internationaux allaient être lancés contre deux Français accusés d’avoir « aidé, facilité et instruit Djamous dans des actes de terrorisme » visant l’église Fatima.