Ce mardi, quelques heures après avoir promulgué la nouvelle constitution du pays et nommer son nouveau gouvernement, le président tchadien, Idriss Déby Itno a rencontré ses opposants et plusieurs membres de la majorité au pouvoir.
Cette rencontre, rappelons-le, intervient après que l’Union Européenne ait mis la pression sur Idriss Déby, tout en promettant de soutenir ce dernier.
La porte-parole du Service européen pour l’action extérieure, Maja Kocijancic, avait soutenu que l’UE estimait que « le processus menant à l’adoption de la nouvelle constitution n’a pas été mené de façon suffisamment inclusive, comme requis par une démarche aussi fondamentale ». Elle avait aussi déclaré que l’Union avait vu d’un bon œil l’appel à la relance du CNDP.
Compte tenu de tout cela, elle avait exhorté les uns et autres à engager les concertations nationales dans l’intérêt du pays. « L’Union européenne reste prête à soutenir le Tchad pour qu’un véritable dialogue politique inclusif ait lieu dans ce contexte, respectant les libertés fondamentales, et offrant à tous les tchadiens l’opportunité de participer pleinement à la vie politique, économique et sociale du pays », ajoute Maja Kocijancic.
Elle note à cet égard l’opportunité créée par l’annonce de la tenue d’élections législatives et la refonte de la Commission électorale. Fondamentalement, les acteurs politiques tchadiens sont tenus à discuter pour mettre ce pays en marche ; contrairement à Faure du Togo qui ferme ses portes aux opposants.