Gabon : « Je ne suis pas une guenon ».

Anne-Marie Dworazeck Bendome, traitée de Guenon par Jonas MoulendaAnne-Marie Dworazeck Bendome, traitée de Guenon par Jonas Moulenda
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Le documentaire « Je ne suis pas un singe » de Canal sport tendant à dénoncer le racisme dans le football professionnel pourrait bientôt se voir ravir la vedette par « Je ne suis pas une guenon », une version locale à la sauce gabonaise, par la faute de deux faiseurs d’opinion évoluant dans le secteur de la communication. Avilissant !

Difficile de dire s’il faut en rire ou en pleurer ! Le week-end du 9 au 10 février dernier, la quiétude des Gabonais a été troublée par une joute pour le moins grotesque entre deux compatriotes, connus comme des acteurs de la communication, vivant tous les deux dans l’Hexagone.

Sans revenir sur les propos à caractère ordurier et insultant qu’ils se sont réciproquement déversés, il y a toutefois lieu de se demander quels enseignements peut-on tirer de ce qui s’apparente à tout le moins à une querelle de chiffonniers.

D’un côté, en traitant sa compatriote de guenon via une vidéo, cet acte insolite ne peut logiquement s’expliquer que sous un prisme aux relents purement sexistes au demeurant empreints de racisme.

A s’interroger alors que se serait-il passé dans la tête de son auteur.

Inadmissible en effet de voir un acteur majeur, qui plus est un faiseur d’opinion, s’engouffrer dans une telle dérive sachant que lui-même est façonné du même moule aux couleurs d’ébène que celle qu’il traite de guenon.

N’est-ce pas là un déni de sa propre personne et de sa dignité d’humain à part entière ? L’auteur de tels propos trouverait-il bon compte dans l’autoflagellation ? En tout cas la question reste posée !

La riposte foudroyante que « la guenon » (…sic ) a réservée à son adversaire n’est pas moins riche d’enseignements et mérite qu’on s’y attarde.

L’on apprend à travers elle qu’au lieu de faire du journalisme, son adversaire se serait spécialisé dans les « affabulations » grandeur nature « au service du plus offrant » qui font de lui un maitre chanteur plutôt qu’autre chose. Trêve d’insanités !

Sans tomber dans le piège de la Tour de Pise, de notre point de vue, personne ne peut sortir gagnant de ce jeu ridicule et dévalorisant à plus d’un titre.

La jeunesse gabonaise et celle d’ailleurs nous regardent. Quel modèle dégradant leur offrons-nous ?  Zut !

A bien scruter les contours de cette affaire, on doit à la vérité de reconnaitre qu’en arrière fond, tout se focalise sur l’oisiveté qui serait au centre, et par ricochet la principale source de ce conflit.

Ce qui fait prospérer les nations, c’est la force du travail. Qui a dit que le Gabon est une République où l’on prospère par les chantages ?

Sachons tirer les leçons de cette vieille sagesse d’une évidence qui a traversé les siècles « L’oisiveté est la mère de tous les vices »- « Le travail est la sentinelle de la vertu ».

Comme il faut à l’esprit un aliment, celui qui n’est point occupé par des pensées sérieuses ne peut que l’être par de mauvaises pensées.

Le travail est le père de toutes les vertus. La force de travail de l’ensemble de ses fils et filles, le Gabon qui reste un vaste chantier en a besoin pour se mettre sur le chemin de son développement.

A la place de cultiver le gain facile dans l’oisiveté ou de faire des réseaux sociaux un déversoir des chantages grassement rémunérés, sachons prendre de la hauteur pour construire un Gabon de paix, justice et travail. Comprenne qui pourra !

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About the Author

Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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