Jean Ping, l’ex-beau frère d’Ali Bongo et « candidat malheureux » de la présidentielle 2016 s’exprimera samedi, depuis son domicile.
Jean Ping avait refusé de prendre part aux élections législatives du mois d’octobre alors que l’opposition du parti Les Démocrates (LD) a récupéré une vingtaine de sièges à l’assemblée nationale. Depuis plusieurs mois, il n’y avait plus de communication du côté des Charbonnages, où Jean Ping a établi son QG. Les visiteurs s’y font discrets. Même les membres de l’Union Européenne, premiers soutiens de Jean Ping, ont déserté le parvis. Son compte twitter se limitait à présenter des condoléances au président Macron suite aux inondations survenues dans l’Aude.
Mais depuis quelques jours, les observateurs constatent un changement. Sur la toile, les « trolls twitters », adeptes de l’opposant radical Jean Ping, ont repris du poil de la bête, après une année de sommeil profond. L’activité de la pingosphère sur les réseaux sociaux s’agite. Des profils et stratégies de « fake news » apparaissent, comme pour mettre le feu aux poudres.
Ali Bongo se repose, Jean Ping s’agite
Le repos à Riyad du Chef de l’Etat, Ali Bongo, semble avoir redonné des ailes à Jean Ping. Gonflé à bloc par l’appel de certains de ses partisans, le « président élu » croit pouvoir forcer le destin. Celui de pouvoir, un jour, s’asseoir sur le fauteuil présidentiel.
Mais le « président élu » semble oublier de nombreux paramètres. Tout d’abord, il n’a plus l’appui d’une grande partie de l’opposition. Celle qui le soutenait par consensus en 2016. Ensuite, les effets de la crise économique au Gabon ont commencé à se dissiper. La tension sociale s’est apaisée notamment avec l’entrée au gouvernement des ténors de l’opposition. La manipulation des syndicats de fonctionnaires ne marche plus. Et dernier point, pas des moindres, l’homme au carnet d’adresses si important, n’a tenu aucune de ses promesses envers ses partisans. Lâchés et livrés à eux mêmes, la rancune contre Jean Ping est tenace. Eux qui sont descendus dans la rue, pour « le changement » tant promis. Il est donc clair que les ingrédients qui ont permis à Jean Ping d’obtenir 48% des votes des gabonais ont disparu.
LIRE AUSSI : Gabon : L’opposition atomisée, la revanche s’envole en éclats
Diatribes et bis repetita
On soupçonne donc que le discours de Jean Ping demain, ne sera qu’un bis repetita de diatribes envers le pouvoir en place. La dernière de celles-ci, fin octobre 2017, avait été catastrophique en terme d’images. La mobilisation n’avait pas suivi. Elle avait été entachée de disputes internes causées par le détournement des fonds. Cet argent qui devait permettre de payer des badauds pour faire foule dans l’enceinte du Quartier Général.
Samedi, son discours se fondera probablement sur une prétendue vacance du pouvoir présidentielle. Cependant, Jean Ping n’apportera aucune preuve concrète de ce qu’il affirmera. Si ce n’est qu’en s’appuyant sur des rumeurs entendues ici et là, sur les réseaux sociaux. Colportées par des profils anonymes, et « bots » afin d’en amplifier l’impact. Et déstabiliser les plus crédules.
Jean Ping va doucher les espoirs de ses partisans
Ce mauvais calcul politique « du président élu des réseaux sociaux » comme beaucoup de ses détracteurs l’appellent, pourrait sonner la fin de sa carrière publique et politique. Le peu de partisans restant aura beaucoup de mal à accepter les nouvelles promesses. Surtout lorsqu’ils apercevront le Chef de l’Etat, Ali Bongo, descendre sur ses deux pieds, de l’avion présidentiel.
Le dicton dit : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps« .
On voit déjà ses partisans de la CGRI réclamer les clés du palais présidentiel sans transition constitutionnelle. Faut-il encore rappeler l’expression qui dit: « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…«
Pourquoi mettre « président élu » (entre guillemets). Vous savez bien qu’il est VRAIMENT le Président élu du Gabon en 2016. C’est RIDICULE de votre part. C’est plutôt à Ali Bongo qu’il faut mettre des guillemets et non à Jean Ping. C’est quand-même regrettable de constater qu’en Afrique, aujourd’hui encore, les dictateurs -assassins – usurpateurs – voleurs ( comme Ali Bongo ou Paul Biya) on encore des adorateurs. Pitié !