Les services anti-corruption gabonais s’intéressent de plus en plus à un réseau mafieux au sein du ministère de l’urbanisme et de l’ANUTTC.
L’opération Mamba pourrait mettre la main dans les prochains jours sur des agents établis à l’ANUTTC. Ils sont mêlés à l’attribution de titres fonciers de plusieurs centaines de milliers de mètres carrés à des coquilles vides. Des SCI constituées spécialement pour faire de la spéculation. Sans qu’aucune mise en valeur des terrains ne soit faite, comme le requiert la loi.
Alors que de nombreux concitoyens gabonais peinent toujours à accéder à la propriété foncière, certains proches des agents de l’ANUTTC ou du ministère n’ont aucune peine à obtenir le précieux document.
Selon nos sources, les premiers éléments de l’enquête cherchent à déterminer comment les SCI Cuffo (130 hectares), SCI GIM BTP (222 hectares), SCI SOEXIM (383 hectares) ont pu obtenir des titres fonciers aussi importants. Notamment à Okolassi. Alors qu’à ce jour, aucune valorisation des terrains n’a été faite. Les enquêteurs soupçonnent ces aménageurs de faire de la spéculation, en complicité avec certains responsables du ministère.
Un conseiller du ministre impliqué dans l’attribution de ces TF ?
L’enquête cherche aussi à déterminer le rôle que joue Charles SADIE, conseiller du ministre de l’Urbanisme dans l’attribution de ces titres fonciers. Travaillant depuis plus de 25 ans dans ce ministère, il a été notamment Secrétaire Général du Ministère. Il maîtrise tous les rouages. Surtout pour pistonner certains jeunes vers l’école du cadastre, qui lui seraient, par la suite, redevables.
Les raisons de la grève des agents de l’ANUTTC trouveraient ses sources ailleurs que dans des réclamations de salariales. Notre source nous indique que ses services ont infiltré l’ANUTTC et le ministère depuis des mois. Selon lui, « les détails des transactions seront connus de tous au moment opportun ».
C’est Lino Carlos BOUSSAMBA qui se cache derrière cette SCI GIM BTP.
Associé à ses heures avec le syndic NDOYE LOURY dans ses « affaires », il est sorit de la misère noire en se voyant « attribué » le marché de déforestation de la zone de Nkok.
Nul doute que les déclarations de chiffre d’affaires et d’achat de terrains ont été effectuées et soumises à l’impôt…