La politologue et coordinatrice pour une partie de l’Afrique centrale d’Amnesty International, Delphine Lecoutre s’est montrée particulièrement sévère à l’encontre des milieux gabonais d’opposition.
L’invitée Afrique, sur RFI, n’est pas allée du dos de la cuillère. Delphine Lecoutre a tiré à boulets rouges sur les activistes de la diaspora gabonaise en France, dont le bruit qu’ils font sur les réseaux sociaux est inversement proportionnel à leur importance numérique et politique.
La politologue et coordinatrice Tchad, Centrafrique et Gabon à Amnesty International a fait observer que ces derniers appellent régulièrement à l’insurrection populaire au Gabon. Ils adoptent des propos diffamatoires en s’en prenant directement aux gens du régime n’hésitant pas à évoquer leurs vies personnelles.
« Ils n’hésitent pas non plus à multiplier la diffusion de fake news, ce qui porte d’ailleurs atteinte à leur crédibilité. Ils vont même jusqu’à dire qu’Ali Bongo est mort. Et à chaque fois qu’ils le voient à la télévision, ils disent que ça n’est pas lui mais son sosie ! » (…)
Delphine Lecoutre s’est montrée particulièrement incisive à l’endroit des opposants de tout poil. Vraiment inattendu surtout pour elle qui critique les autorités gabonaises soulignant à tout moment la prétendue illégitimité compte tenu de ses affinités partisanes et de ses engagements.
Sans contredire le propos de la journaliste Carine Frenck, qui a qualifié d’aboulique l’opposition au Gabon, Delphine Lecoutre a indiqué qu’ils sont bien chaudement à l’abri derrière leurs ordinateurs et ils ne prennent absolument aucun risque. De temps à autre, l’opposition au pays n’hésite pas à y recourir.
En janvier dernier déjà, elle avait sèchement recadré l’activiste Laurence Ndong. Marc Ona Essangui est lui aussi épinglé pour diffusion de fake news. Un procédé dont la diaspora gabonaise n’a pas l’exclusivité.
A la question de savoir si cela est réellement efficace ?Pas vraiment, dit-elle. « On se trouve dans une véritable bulle médiatique », concède Delphine Lecoutre, une manière pudique de reconnaître l’écart abyssal qui existe entre la vie virtuelle dans laquelle les opposants de la diaspora sont enfermés et la vie réelle, sur le terrain, au Gabon dont ils sont totalement déconnectés, quand bien même la chercheure édulcore ensuite quelque peu son propos.
« La diaspora (…) a envahi l’espace des réseaux sociaux et des médias », fait-elle observer avant de lancer un énorme pavé dans la mare de ceux dont le mouvement est qualifié de « diaspora Trocadéro ». « Eux, ils sont bien chaudement à l’abri derrière leurs ordinateurs. Ils ne prennent absolument aucun risque », cingle Delphine Lecoutre.
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