ONU : Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron pour un pacte universel sur le climat

Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron à New York
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A la tête du Comité des chefs d’Etat et de gouvernements africains sur les changements climatiques (CAHOSCC), Ali Bongo Ondimba, vainqueur de l’élection présidentielle de 2016, donc de représentant de l’Etat gabonais, a enfin rencontré son homologue français Emmanuel Macron à la 72ème Assemblée générale des Nations-unies aux USA.

Cette rencontre avec poignée de main, loin d’être un geste de courtoisie élémentaire, est porteuse d’espoir. Ali Bongo Ondimba aux Etats-Unis, son opposant Jean Ping ne réagit pas depuis là. Il semble avoir déjà abandonné son combat. Curieux quand même pour celui qui a crié sur tous les toits ! Bref.

Avec le président français, Emmanuel Macron, l’échange s’est articulé autour d’une conférence sur le climat, initiative dont le leadership serait sous les auspices de la France qui souhaite intensifier sa pression diplomatique avec pour objectif de contraindre Donald Trump à respecter l’accord de Paris sur le climat. Il nous revient qu’ils vont poursuivre leurs échanges plus tard peu après la séance extraordinaire au siège de L’ONU. Pourquoi ne pas parler des relations entre la France et le Gabon.

Ali Bongo, trop visible dans les salons feutrés du siège de l’ONU, dirigeant même des réunions avec des opérateurs économiques voulant investir dans l’économie verte, a loué l’initiative du Président Emmanuel Macron de poser les jalons du socle juridique devant garantir à chaque être humain le droit à un environnement sain, au même titre que la charte universelle des droits de l’Homme lui garantit ses droits civils et politiques.

Un pacte universel qui viendra à la suite du complexe normatif de Rio, devra permettre d’harmoniser les différents instruments internationaux existant en matière d’environnement, comme ceux qui existent dans des matières connexes comme le droit de la mer, dont on n’exploite pas suffisamment la dimension environnementale.

Pour Ali Bongo Ondimba, il faut cependant aller plus loin malgré les grandes avancées obtenues ces dernières années pour la préservation de l’environnement. Car, les intérêts nationaux, les différences de niveau de développement empêchent souvent ces outils de déployer leur efficacité.

En sa qualité de coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le Changement climatique (CAHOSCC), il a alerté contre le cancer moderne de l’environnement, qu’est devenu le plastique, qui tue en silence nos océans et qui ne peut être combattu que dans un cadre collectif. Le Gabon est prêt à jouer sa partition car, comme il le constatait déjà lors du sommet sur les océans de juin dernier, la trop grande fragmentation du système mondial de gouvernance environnementale rend la plupart de ces instruments inopérants pour faire face à l’urgence des situations et des drames vécus ; chaque jour, par les populations les plus vulnérables. « Ces situations nous imposent de réfléchir à la combinaison cohérente des instruments onusiens issus du Sommet de Rio avec les autres programmes internationaux ».

En rejoignant le groupe des Amis du Pacte Mondial pour l’Environnement, Ali Bongo Ondimba en appelle au changement de paradigmes et à plus de coopération, de cogestion et de solidarité car c’est ensemble, dit-il qu’on peut sauver ou détruire le bien commun. D’après lui, la protection de l’environnement constitue un défi particulier pour l’Afrique car, le développement dépendra de la capacité à assurer une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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