La communauté internationale ne peut se désolidariser de la République centrafricaine. Le Conseil de sécurité met toutes les batteries en marche pour obtenir des États membres, y compris les bailleurs de fonds « non-traditionnels », leur participation à la Conférence des donateurs prévue à Bruxelles le 17 novembre prochain.
Il faut continuer de soutenir ce pays, où de récents incidents attestent d’une situation toujours fragile, a souligné lundi le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.
Dans son exposé devant le Conseil de sécurité, M. Ladsous a cité plusieurs exemples pour montrer que la sécurité doit être renforcée. D’abord cet incident qui s’est déroulé le 4 octobre dernier, au cours duquel un membre éminent des forces gouvernementales a été tué par balles dans le quartier, à majorité musulmane, du PK5, à Bangui, par un homme manifestement affilié à un groupe d’autodéfense local.
Cet incident a été suivi de représailles, certaines imputables à des éléments « hors de contrôle » de l’armée centrafricaine, au cours desquelles 12 personnes ont perdu la vie et 20 autres ont été blessées par des soldats, des groupes d’autodéfense et des individus non identifiés, a-t-il ajouté.
Le 7 octobre, un corps d’un jeune musulman a été largué par des éléments présumés des Forces armées centrafricaines à l’entrée d’un camp de la MINUSCA. Toujours selon lui, les affrontements entre anti-Balaka et factions de l’ex-Séléka dans le nord-ouest du pays et à Kaga Bandoro, suivies de représailles ont provoqué le déplacement de 3.200 personnes.
L’on note par ailleurs que les efforts de sensibilisation à l’appui de ce dialogue se multiplient avec les représentants de l’ex-Séléka qui ont répondu favorablement, réitérant leur engagement en faveur d’une paix durable, tout en notant les préoccupations quant à l’engagement du gouvernement en faveur de « solutions inclusives ».
Aussi, des progrès sont accomplis par le président Touadéra qui poursuit la mise en œuvre de sa « vision nationale », notamment pour engager les groupes armés dans un dialogue formel sur le lancement du programme de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement, dialogue dont la prochaine échéance était fixée au 12 octobre, avec la toute première réunion du Comité consultatif de suivi.
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