Arrêté trois jours plus tôt, Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition), parti d’Etienne Tshisekedi, a été inculpé et transféré à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, dans la nuit de mardi à mercredi.
Son avocat, Me Peter Kazadi, laisse entendre que les infractions de complot tendant à perpétrer les pillages et la dévastation ont été retenues contre lui. Il s’agit là d’une infraction dont l’auteur encourt la peine de mort. Etienne Tshisekedi, leader de l’Udps et du Rassemblement, plate-forme d’opposition regroupant les ténors et la majeure partie de l’opposition, ainsi que les membres de sa famille politique se disent prêts à se constituer prisonniers si Bruno Tshibala n’est pas libéré.
Auditionné mercredi sans ses avocats pour des inculpations portées contre sa personne, il y a lieu de souligner que la procédure qui a entouré l’inculpation de M. Tshibala n’a pas suivi les règles en la matière. L’avocat se plaint que son client soit amené à la prison de Makala jeudi matin sans qu’une date ne soit fixée pour le procès.
« Une date n’a pas été déterminée mais nous savons que, dans ce pays, on peut prendre quelqu’un comme ça et le garder plusieurs années sans le présenter devant les juges », a déploré Me Kazadi, avant d’ajouter que Etienne Tshisekedi et le Rassemblement sont prêts à se constituer prisonniers.
A noter qu’un ultimatum de 48 heures donné aux autorités congolaises s’est expiré jeudi et dans les deux jours qui suivent, une action sera organisée qui consiste, pour le leader du Rassemblement ainsi que le peuple congolais, d’aller se constituer prisonniers chez le procureur général de la République « apparemment décidé d’arrêter tout le monde ».
Sans anticiper, tout porte à croire que le Rassemblement pourrait mener des actions pour exiger la libération de son cadre.
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