Réunie dans un front de refus, l’opposition ivoirienne a appelé les Ivoiriens à manifester ce jeudi pour demander « le retrait pur et simple » de la nouvelle Constitution. Elle la qualifie d’une « entreprise hasardeuse » voulue par le président Alassane Ouattara.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a, au cours d’une rencontre avec la presse, lancé cet appel à une marche du refus de l’humiliation du peuple contre la nouvelle Constitution.
L’opposition ivoirienne avait annoncé vendredi dernier qu’elle boycotterait le référendum du 30 octobre sur la nouvelle Constitution, un projet qu’elle a qualifié de rétrograde, démagogique et monarchique. M. Koulibaly, entouré de Aboudramane Sangaré, un « frondeur » du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Danielle Boni Claverie, ancienne ministre et opposante, Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et de nombreux élus locaux, ont demandé au chef de l’Etat de faire preuve de sagesse en retirant son projet de Constitution. Cette nouvelle Constitution est funeste et dangereuse, a affirmé M. Sangaré, déplorant un projet de désaccord et de rupture sociale.
Mais M. Ouattara croit savoir que ce projet permettra d’en finir avec « l’ivoirité » en clarifiant notamment les conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Il prévoit en outre, la création d’un poste de vice-président, « élu en même temps » que le président, et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social.
Il convient de souligner que le FPI tendance Abou Drahamane Sangaré, l’aile dure du parti, qui est en rupture avec la présidence du FPI, avait déjà appelé au boycottage.
Pour sa part, au nom de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo s’est exprimé en ces termes : « Nous sommes dans la voie du boycottage ».
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