C’est à un mea culpa en bonne et due forme que s’est livré le chef du gouvernement congolais jeudi dernier à Brazzaville. C’était lors de sa rencontre avec la presse qui visait à faire l’état de la situation économique du pays.
C’est à la fin de la mission des services du FMI que les autorités congolaises ont fait l’inventaire effectif. Tout en expliquant la situation financière du pays. Il s’agit notamment du poids réel de sa dette ainsi que l’éventualité d’un programme d’assistance pour aider le Congo à assainir son économie.
Le Premier ministre congolais, Clément Mouamba a reconnu hier devant la presse que le pays aura du mal à s’en sortir. « Le Congo s’en remet donc au FMI qui s’est dit disposé à aider le pays. Ceci, pour améliorer le niveau de ses recettes et à maîtriser ses dépenses publiques. Ce qui n’altère en rien la volonté des autorités d’entreprendre des réformes pour atténuer l’impact de la conjoncture. Avec des mesures d’austérité qui risquent de porter un coup au pouvoir d’achat des Congolais », a-t-il déclaré.
Toutefois, l’on est encore loin de la signature d’un accord. Le gouvernement devra au préalable mettre en œuvre des réformes d’urgence pour stabiliser la situation actuelle. Et, par la suite espérer conclure un programme de réformes avec le FMI. Ce qui suppose que le Congo devra faire face à des choix difficiles. Avec notamment l’adoption de mesures qui peuvent se révéler impopulaires. Au regard de leur impact social.
Reconnaissant les difficultés auxquelles fait face le pays, Clément Mouamba est revenu sur les discussions entamées désormais entre le gouvernement et le FMI. A ce niveau, le chef du gouvernement congolais a été explicite en annonçant que le pays a besoin d’une assistance du Fonds pour sortir de l’auberge et mener les réformes structurelles nécessaires pour transformer l’économie du pays à travers de nouveaux leviers de croissance autres que l’or noir.
«A notre niveau, nous avons transmis toutes les informations dont le FMI avait besoin. Ce n’est pas un échec parce que nous ne sommes qu’au début d’un processus de négociations. Le Congo ne peut pas seul retrouver ses équilibres macroéconomiques. Nous avons besoin du FMI pour sortir le pays de la situation actuelle et l’appui du Fonds nous permettra d’apporter la confiance aux investisseurs», a déclaré Clément Mouamba.
