Le patron de la filiale Gabonaise de la multinationale Olam, Gagan Gupta, dans une interview accordée aux confrères de Jeunes Afrique, revient sur les contours ayant conduit à la rénovation de cette infrastructure récemment inaugurée par le président Ali Bongo Ondimba.
Le nouveau port international d’Owendo, flambant neuf, a été inauguré samedi par le chef de l’État. L’infrastructure moderne va, non seulement doubler le trafic portuaire, mais aussi lutter contre la vie chère. En clair, c’est un outil majeur de relance économique du pays. Pour le président Ali Bongo Ondimba, ce chef d’œuvre aura un impact positif immédiat sur les Gabonais.
Le président d’Olam Gabon, principal initiateur de ce projet, revient dans un entretien accordé à Jeune Afrique sur l’accord ayant conduit à sa réalisation. Gagan Gupta fait savoir que la rénovation du port international d’Owendo est le fruit d’un accord passé entre quatre acteurs : l’État Gabonais, Olam Gabon (GSEZ), Africa Finance Corporation et Bolloré Transports&Logistics. Un accord qui est aussi la solution au litige qui opposait Olam à Bolloré.
De cet accord, Bolloré s’en tire avec le terminal en partenariat avec Olam Gabon. L’État Gabonais qui a trouvé un accord entre GSEZ et Bolloré souhaite également que le Nouveau Port international d’Owendo soit efficace et compétitif.
Un partenariat Gagnant Gagnant
S’agissant des gagnants de cet accord, le président d’Olam Gabon fait savoir que ce dernier profite à tout le monde, mais beaucoup plus à l’Etat Gabonais. Ceci est d’abord dû au fait que l’État n’a pas dépensé un seul franc pour la rénovation de l’infrastructure. Cette infrastructure est bénéfique aux Gabonais du fait de la réduction de 40% du coût de ses activités. Gagan Gupta fait également savoir qu’avec ce port, le Gabon va augmenter et diversifier d’avantage ses produits d’exportation.
A en croire ce dernier, Bolloré tire bien son épingle du jeu du fait qu’il conserve et renforce même ses activités conteneurisées au Gabon. GSEZ va aussi engranger des bénéfices grâce à sa forte implantation dans le secteur agricole.
Le type d’activités sur le port d’Owendo
L’activité portuaire va doubler, voire tripler sur le port d’Owendo dans les prochains mois. D’après le président d’Olam Gabon, l’essentiel des produits retrouvés devant être conteneurisés, proviendront de la zone économique de Nkok. Il s’agit par exemple de 90% du bois transformé. Il faut souligner qu’il y a quelques années, le Gabon ne comptait que quatre entreprises de transformation du bois. Aujourd’hui, on dénombre au moins 45 à Nkok et 32 autres sont en cours d’installation. Olam Gabon prévoit d’ici trois ans 180 usines gabonaises et Asiatiques de transformation du bois.
Owendo face à la concurrence des pays voisins
Le port d’Owendo, selon Gagan Gupta, ne se préoccupe pas de la concurrence des pays voisins. Car ce n’est pas un port de transbordement, du fait qu’il n’enregistre pas de grands flux continentaux. Le port d’Owendo concerne surtout les produits liés aux marchés gabonais notamment à l’import et l’export. La concurrence pourrait surgir selon Gagan Gupta si et seulement si le trafic maritime augmente. Le patron de la multinationale ambitionne étendre ses activités portuaires dans d’autres pays où le besoin se fait ressentir.
