Gabon : Pour une réconciliation nationale

L'opposant de Bongo, Louis Gaston MayilaL'opposant de Bongo, Louis Gaston Mayila
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Un groupe des leaders de partis politiques et associations a lancé un appel au président Ali Bongo Ondimba pour qu’il crée les conditions d’une véritable réconciliation nationale entre les filles et les fils du Gabon.

Sous la conduite du président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR, opposition), Me Louis Gaston Mayila, ces leaders disent avoir choisi cette option pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation.

Dans son intervention samedi dernier, le président de l’Union des patriotes loyalistes, David Mbadinga, a déclaré que les acteurs politiques, les associations des jeunes et des femmes ainsi que les forces vives de la Nation sont soucieux du devenir du pays et sont épris de paix et de justice. Afin de préserver le peuple gabonais de tout dommage, ils appellent à la réconciliation nationale pour privilégier le Gabon, Gabon d’abord en rejetant et en reléguant au second plan tout ce qui peut continuer à diviser.

Pour ce groupe des leaders des partis politiques et associations, les patriotes gabonais, qui n’ont pas un autre pays de rechange, sont condamnés à vivre ensemble et à partager leur destin commun, en prenant la réconciliation nationale comme un acquis pour préserver l’avenir de la jeunesse. « Elevons-nous au-dessus des considérations et des égoïsmes partisans ; sauvons notre patrie, la patrie gabonaise, à l’instar de Mandela qui, malgré les souffrances endurées et les humiliations subies, a su réconcilier les sud-africains et leur a évité le chaos », ont fait remarquer les membres du groupe, ajoutant que la réconciliation nationale doit être une force pour léguer aux générations futures, un pays de paix et de justice.

Pour l’intérêt supérieur de la Nation, ils ont également donné d’autres motivations. Se réconcilier, disent-ils, ne signifie pas qu’on doit tout oublier. Ils estiment que la réconciliation nationale va faire éclater la vérité sur certains points.

Il faut souligner que ce groupe des leaders de partis politiques et associations, soutien de l’opposant Jean Ping, intervient après celle de l’autre soutien, Casimir Oyé Mba qui a appelé dernièrement au dialogue avec Ali Bongo Ondimba.

Homme du dialogue, le chef de l’Etat prône la cohésion nationale et l’unité des gabonais. Il s’est longuement appesanti sur ce point lors de son dernier discours à la nation. Il reconnait aussi que le pays était divisé.

«Nous sommes une Nation, une et indivisible. Ce socle, il nous faut le consolider. Or, il faut dire la vérité, durant l’année écoulée, ce qui nous sépare a eu tendance à prendre le pas sur ce qui nous unit. Cela, je ne le tolèrerai jamais. Je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour raffermir notre unité, retrouver notre cohésion. La cohésion, mes chers compatriotes, c’est, en tant que président de la République, mon ambition pour le Gabon», a déclaré Ali Bongo Ondimba.

A l’issue de l’élection présidentielle d’août 2016 sanctionnée par la victoire du président Ali Bongo Ondimba, les démons de division ont frappé le Gabon. Ses enfants ne se parlaient plus. Puisque certains se sont rangés du côté de l’opposant Jean Ping qui réclame toujours sa victoire à ce scrutin. Un dialogue national sera organisé au milieu de l’année 2017 à l’initiative du président de la République. Jean Ping n’y a pas participé même si certains de ses soutiens ont pris part cette grand-messe.

Aujourd’hui, que ceux qui n’ont pas répondu oui à l’appel du Chef de l’Etat et les soutiens de l’opposant radical se ressaisissent, ce n’est qu’une bonne chose, estiment certains observateurs. Surtout à la veille des élections législatives annoncées pour cette année en cours.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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