Certains avaient cru que l’opposition était juste une posture ou une sinécure. Une fois terminée l’euphorie grisante et enivrante des meetings et les salves d’applaudissement qui flattent l’égo. Il faut redescendre sur terre et vivre la dure réalité de l’opposant.
Ceci est encore plus douloureux avec des affres d’une extrême rigueur lorsqu’on a passé plus de trois décennies à l’abri du besoin. Le budget de la chose publique servant allègrement de popote personnelle. On est vite revenu de cette utopie. La conviction vacillante et les principes évanescents pliés en quatre. Il faut se rendre à l’évidence. Il y a dans l’opposition une exigence de noblesse et une part de sacrifice qui ne peut être déléguée. Alors que faire ?
Revenir à la maison mère même par des voies détournées. Toute honte bue et la conscience en bandoulière. On dilue la véhémence des propos. Adepte de la reptation et contorsionniste de grand talent qu’aucune éthique, ni morale ne rebute. On renie et brûle sans état d’âme tout ce qu’on adorait et sublimait hier encore. C’est toujours la faute de l’autre qui vous aura trompé. A plus de soixante-dix ans est-ce que ce n’est pas un peu court et même méprisant.
A vous le bon peuple, Monsieur Guy Nzouba Ndama et ses principaux lieutenants sont de retour à la maison mère. Vous avez bien compris ce sont des démocrates. C’est acté et signé. Ce ne sera plus jamais dosé.