En appelant leur président Issoufou Mahamadou à briguer un troisième mandat en 2021, Salissou Ibrahim et Issoufou Brah, deux acteurs de la société civile de Zinder dans l’est du pays, n’ont pas mesuré la gravité de leurs propos qui ont vite suscité plusieurs réactions.
Après quatre jours de garde à vue, les deux acteurs de la société civile de Zinder ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. Ils sont jugés par le tribunal de grande instance de Zinder. Selon le procureur du tribunal de grande instance de Zinder, ils ont fait des propositions non agréées de former un complot pour détruire ou changer le régime constitutionnel.
En effet, cette déclaration d’appel à un troisième mandat a été diversement appréciée au Niger. Mohamed Bazoum, président du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) estime qu’un troisième mandat au Niger signifie un coup d’Etat. « Nous sommes un parti qui a comme ambition de stabiliser le pays pour progresser », a-t-il ajouté.
A la question de savoir pourquoi avoir tenu ces propos, le président de l’Union des jeunes nigériens pour le développement a répondu aux enquêteurs : « Nous sommes des jeunes citoyens qui ont apprécié pendant huit ans les actions de développement du président Issoufou Mahamadou ».
Rappelons que lors de l’un de ces messages à la nation et devant le président français, Emmanuel Macron, à Niamey, le président Issoufou Mahamadou l’a dit et répété : en 2021, il organisera des élections libres et transparentes, et passera le témoin.
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