Après avoir passé la main à João Lourenço pour la présidence de la République, il y a un an, José Eduardo Dos Santos, doit lui céder la tête du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le parti au pouvoir.
Le congrès extraordinaire de ce samedi 8 septembre à Luanda est une épilogue d’une transition que l’ex-chef de l’Etat avait voulue en douceur, mais qui s’est finalement révélée très tendue. En cédant la direction du parti au pouvoir, José Eduardo dos Santos signe sa retraite politique définitive
La page Dos Santos s’apprête à être tournée définitivement en Angola. Il y a un an, très âgé et malade, l’ex-président, 73 ans à l’époque, avait décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat de chef de l’Etat après 37 ans passés aux affaires. Prudent, José Eduardo dos Santos pensait avoir verrouillé le système en gardant la direction du tout-puissant parti MPLA, aux affaires depuis l’indépendance, et en plaçant les membres de sa famille et ses fidèles aux postes clés du pays, dont l’armée et la police.
Mais très vite, le bras de fer s’était engagé entre les deux hommes forts de l’Angola. Présenté comme un homme « docile », João Lourenço n’a pas hésité de s’attaquer de front au clan de l’ancien président. Au nom de la lutte contre la corruption et de la relance d’une économie en crise, il a démis Isabel Dos Santos de la tête de la compagnie pétrolière nationale. Cette femme était considérée comme la femme la plus riche d’Afrique a été débarquée ainsi que tous les proches de dos Santos ont été balayés de leurs postes de responsabilité.
Par ailleurs, l’ancien président a voulu jouer les prolongations en proposant de rester à la tête du parti au pouvoir jusqu’en avril 2019. Mais, semble-t-il, son successeur n’a rien voulu entendre et a fixé d’autorité la date de son départ pour ce samedi.
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