Une cinquantaine de femmes seraient à la merci des prisonniers à la prison de Kasapa à Lubumbashi et n’ont plus de dortoir.
Elles n’ont pas de moyen de communication car les téléphones leur ont été ravis par un prisonnier autoproclamé chef des détenus
Depuis le week-end dernier, les détenues femmes, selon maître Emmanuel Kifungo, de l’ONG Groupe d’action non violente évangélique (Ganve), sont systématiquement violées.
Sans abris actuellement, ces détenues femmes partagent la même cour que les détenus de sexe masculin. Elles ont le choix entre la machette, c’est-à-dire la mort, et passer à l’acte avec leurs bourreaux.
Tout a commencé après l’incendie le week-end dernier de l’un des bâtiments de la prison par des prisonniers en colère dont certains ont tenté de s’évader.
Selon cette ONG, une partie des dortoirs ayant été détruits, des prisonniers ont été regroupés avec des détenues femmes.
Une situation qui révolte certaines femmes à Lubumbashi, comme maître Sylvie Nkolomoni, présidente de l’ONG des droits des femmes « Voix du Savoir »
: « Qu’on construise, qu’on sépare physiquement ces femmes d’avec les hommes. Tant que ces femmes ne seront pas séparées, même si vous leur donnez des médicaments pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, elles vont tomber dans le même scénario et ça ne va pas changer grand-chose. »
Incroyable et sans coeur, le directeur de la prison de Kasapa parle plutôt d’une simple menace de viol sur les détenues femmes. Il ajoute que des discussions sont en cours afin d’améliorer leurs conditions de détention après la destruction de leur dortoir.
L’autorité pénitentiaire dit n’avoir pas reçu d’informations concernant des viols.
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