Les avocats du général Jean-Marie Michel Mokoko ont fait appel à la sentence tombée comme un coup d’éclair à la Cour criminelle de Brazzaville.
Cette juridiction spéciale a lourdement condamné le général à l’issue d’un procès qui a duré en tout et pour tout cinq jours. 20 ans de détention criminelle est la peine du général qui a opté pour un mutisme tout le long du procès. Il doit également payé 1 Franc symbolique de dommages et intérêts.
A Brazzaville tout comme à Pointe-Noire, les Congolais ont vivement réagi à cette condamnation. Certains Brazzavillois estiment que les faits reprochés au général sont irréfutables. Les faits sont têtus et le général Jean Marie Michel Mokoko ne fait que payer les frais de ce qu’il avait déjà lui-même reconnu en 2007. Et comme la révolution mange ses propres enfants, les commentaires disent que les linges sales ont été lavés en famille.
Par contre, nombreux dénoncent un procès inique. « On n’est pas surpris de cette condamnation inadmissible et arbitraire ». Le juge a annoncé un résultat qui est dénoncé par les populations critiques face à la justice congolaise. Raison pour laquelle les Brazzavillois en appellent à la libération de tous les opposants détenus. Quand on voit bien, les choses se déroulent comme du cinéma.
A noter que le procès d’un individu a causé la détérioration du climat de paix dans la ville pétrolière. L’on déplore la dramatisation de la situation y compris par les autorités et les services de sécurité. Plutôt que de promouvoir un climat de terreur, il serait mieux d’apaiser la situation, que la justice se fasse sans psychose et de laisser les populations vaquer à leurs occupations.
Signalons qu’à Brazzaville, s’est ouvert ce mardi le procès du général Norber Dabira, qui fut proche du président Sassou Nguesso est jugé par la cour d’appel de Brazzaville qui siège en cession.