Accusé d’avoir divulgué des déclarations au cours d’une réunion à huis-clos du parti au pouvoir par un député de la majorité, un journaliste congolais a été interpellé et placé en garde à vue.
Le journaliste Fortunat Ngouolali, 36 ans, évoluant à la chaîne de télévision privée Vox TV est depuis samedi en garde à vue à la gendarmerie de Ba-congo.
Selon la plainte d’un député du Parti Congolais du Travail (PCT, au pouvoir), il lui est reproché d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux les propos tenus par deux responsables du PCT au cours d’une réunion secrète. Un responsable de cette télévision a fait savoir que M. Ngouolali rejette toutes ces accusations en disant qu’il n’a rien à avoir dans cette affaire.
La gendarmerie confirme qu’une enquête a été ouverte à ce sujet. Le journaliste Fortunat Ngouolali a travaillé par le passé à Top TV. C’est une chaîne de télévision créée par Claudia Sassou Nguesso, fille et conseillère en communication du président congolais Denis Sassou Nguesso.
Etre journaliste au Congo Brazzaville n’est pas facile. Ce pays occupe la 114e place dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par l’ONG Reporters sans frontières (RSF) en 2018. Depuis janvier 2017, un autre journaliste, Ghys Fortuné Dombé Bemba, accusé de complicité d’atteinte à la sécurité de l’État, est détenu dans une affaire en lien avec la rébellion de la région du Pool, dans le sud de Brazzaville.
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