Joseph Kabila est-il devenu le nouveau Bokassa? Prévue pour être organisée au plus tard fin décembre 2017, l’élection présidentielle au Congo Kinshasa n’aura finalement pas lieu. Elle est officiellement reportée pour 2019. L’opposition soupçonne désormais Joseph Kabila, d’entamer une présidence à vie.
La décision de la Commission Electorale congolaise vient d’ouvrir la porte à la présidence à vie pour Joseph Kabila, le président congolais. Il a succédé à son père Laurent Désiré Kabila, assassiné au pouvoir.
En effet, la Commission Electorale congolaise estime que les conditions sécuritaires dans le pays ne sont pas réunies pour permettre l’organisation d’élection libre et transparente. Notamment à cause des problèmes d’insécurité dans le nord du Congo (ancien Zaïre). Cette insécurité empêchera les congolais de voter.
Cette décision de la commission électorale est jugée par de nombreux observateurs comme inconstitutionnelle. Car rien ne prévoit dans la constitution, le maintien au pouvoir d’un président en exercice aussi longtemps, sans l’organisation d’élection.
Joseph Kabila qui vient d’enfoncer une porte, ne peut officiellement plus se représenter pour un troisième mandat. Il est accusé par l’opposition de vouloir désormais briguer une présidence à vie. Et d’être à l’origine des heurts dans le nord du pays. Il prend ainsi le chemin de Mobutu Sese Seko, que son père avait ardemment combattu.
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Reste à savoir si les puissances occidentales interviendront pour rétablir l’ordre constitutionnel. Se risquant au passage à menacer leurs intérêts économiques. C’est la stabilité toute entière de la sous région qui est en jeu. Surtout lorsqu’on sait que la RDC fait quatre fois la superficie de la France.