Cinq officiers d’une école militaire sont inculpés par le tribunal militaire d’Abidjan. Ils sont responsables d’un bizutage ayant entraîné la mort d’un élève et fait un blessé grave.

Ces militaires sont accusés d’avoir porté des coups à des élèves-officiers sous prétexte que c’est une tradition, à la rentrée académique d’octobre 2017.

Le commissaire du gouvernement (procureur militaire), le colonel Ange Kessi. A déploré la mort d’un élève-officier décédé après cette pratique. L’autopsie a notamment révélé de « grosses plaies ». Ceux qui ont porté les coups notamment le commandant de l’école militaire de Zambakro (centre), son directeur de la formation et trois élèves-officiers sont poursuivis pour homicide et violation de consigne.

Pour sa part, le procureur militaire a jugé de reprimander ces comportements qui ne sont rien d’autres que des violations graves des droits de l’homme. Porter des coups à des élèves-officiers sous prétexte que ce sont des traditions est condamnable. Les militaires mis en cause seront jugés en octobre, lors d’un procès qui aura pour cadre l’école, située dans la banlieue de Yamoussoukro (centre). Ils risquent une peine de 20 ans de prison, a-t-il martelé.

Célèbre en Afrique francophone, l’école militaire de Zambakro est une institution sous-régionale qui accueille des élèves-officiers d’Afrique de l’Ouest et du centre. Deux semaines après ce décès, une élève-officier de nationalité malienne avait été évacuée vers la Tunisie, avec des blessures graves.

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