Lors de sa récente interview vérité, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a fait étalage de son crédo tout en jetant la lumière sur la feuille de route de son gouvernement et les chantiers prioritaires qui en constituent le corollaire. Tour d’horizon.
Sans langue de bois, le chef du gouvernement s’est posé sur le plateau de Gabon 24 dans la carrure d’un véritable homme d’Etat, dévoilant sa farouche volonté d’appliquer sa feuille de route et surtout de corriger certaines erreurs commises dans le passé.
C’est le cas entre autres dans les domaines comme le secteur éducatif où trop de place a été laissé aux études générales au détriment des études professionnelles.
Plus rien ne sera comme avant. Désormais, pour son gouvernement, la priorité sera accordée aux études portées vers les techniques et les métiers à vocation professionnelle.
Il en est de même pour les agences et le Bureau de coordination du plan stratégique Gabon émergent ou le Conseil gabonais des chargeurs.
Justifiées en leur temps, ces instances n’ont plus lieu d’être face à l’impératif de rationalisation imposé par les mutations économiques et structurelles.
« N’y a-t-il pas mieux que le gouvernement pour coordonner et suivre les projets visant le développement du pays », s’est-il interrogé.
Le chef du gouvernement a par ailleurs apprécié l’initiative de madame, le ministre de la Fonction publique et du Travail, qui a récemment lancé une opération d’audit et de recensement biométrique et physique des agents publics de l’Etat.
« Pour la toute première fois, les résultats de ces audits seront rendus publics », a promis le chef du gouvernement.
Pour quelles retombées ? Le chef du gouvernement entend ainsi dégager des marges de manœuvre susceptibles de permettre la régularisation des jeunes diplômés en situation de présalaire dans les secteurs éducatif et la santé afin de les régulariser.
« 10 à 15 mille places pourront se libérer » espère-t-il pour leur ouvrir les portes de la réinsertion.
Somme toute, Julien Nkoghe Bekale promet de s’imposer en ouvrier majeur des réformes structurelles dans les secteurs économique, financier et de la mise en œuvre des priorités du gouvernement que sont l’éducation, la santé, les routes, l’énergie et l’eau.
Dans son interview fleuve, le Premier ministre, a également mis son curseur sur d’autres sujets comme le projet Graine. Certes projet porteur, Julien Nkoghé Bekale n’a pas manqué d’en relever certaines faiblesses notamment celles liées à la population cible, la méthode bien pas étudiée et surtout le fait de n’avoir pas intégré les mentalités et les comportements de nos compatriotes.
« Comment peut-on mettre les gens en coopérative, quand on sait qu’à peine 2 ou 3 vont travailler pendant les autres se tournent les pouces ? », s’est-il demandé. Comme pour dire, les raisons de discorde comme de l’échec se trouvaient au départ dans la conception même du projet.
En lien avec ses axes prioritaires, chaque ministre ayant reçu son plan d’actions, rendez-vous a été annoncé en fin juin, moment prévu pour la première évaluation à laquelle désormais seront soumis tous les membres du gouvernement.
L’aide de l’Etat ne pouvant être « ni éternelle ni permanente », le Premier ministre a invité ses compatriotes à cultiver l’auto prise en charge et la culture du travail qui constitue pour les grandes nations le socle sur lequel s’édifie l’avenir. Voilà son crédo.
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