Après la découverte d’un abattoir d’ânes à ciel ouvert à Ségou, une localité située à 240 kilomètres au nord de Bamako, la capitale malienne, des élus locaux et des associations de défense des consommateurs ont levé le ton afin de rappeler l’interdiction de ce type d’actes .
Les autorités de Ségou et des associations maliennes ont fait part de leur indignation face à l’abattage et la vente de la viande d’âne qui prend des proportions inquiétantes dans le pays, activités interdites par les textes en vigueur.
Des bouchers et d’autres personnes ont été appréhendés en possession de grandes quantités de viande d’âne qu’ils comptaient aller revendre illégalement. Pour tromper la vigilance des fins limiers, les vendeurs ont déclaré avoir de la viande de bœuf.
Pour ce trafic, cinq personnes suspectes ont déjà été interpellées par les forces de sécurité nationale et il a été établi que cette viande est vendue à moindre coût au Mali et dans les pays voisins.
Face à la gravité de ces opérations interdites par la loi, les députés à l’Assemblée nationale sensibilisent les populations, et les associations de consommateurs maliens ont décidé de contrôler et de sévir après avoir démasqué les responsables et leurs complices.
Si la consommation de viande d’âne ne présente aucun danger pour les personnes, biologiquement, selon les spécialistes nutritionnistes, elle est, alors bannie par la religion musulmane, majoritaire au Mali. Certains spécialistes ont expliqué dans leurs différentes interventions que la viande d’âne est formellement interdite à la consommation par l’Islam. « Le Coran a dit que le cheval et l’âne sont faits pour être montés. Et, en cas de besoin, on peut les vendre. Mais, ils ne sont pas faits pour la consommation. La viande d’âne est ‘’Haram’’ (interdite, prohibée), au même pied d’égalité que la viande de cochon, de cheval, et autres, par l’islam ».
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