Mali : Libération d’un animateur radio

Un animateur a obtenu sa libération. Sa détention a été marquée par de violents heurts. C’est un chroniqueur radio qui vient d’être libéré. Les faits se sont déroulés durant cette semaine au Mali.

Les violences ont fait au moins un mort, parmi les civils et 18 blessés, dont 14 civils et quatre policiers. Il y’avait aussi d’importants dégâts matériels, lit-on dans un communiqué que, le ministre malien Salif Traoré a signé. Mohamed Ali Bathily s’est signalé par des chroniques au vitriol contre le gouvernement, de hauts cadres de l’administration et l’armée de son pays. Il a été arrêté le 15 Août de ce mois-ci.

Quoi qu’il advienne, la presse malienne s’indigne de ce comportement des autorités et déplorent le manque de considération envers la presse. Selon elle, les dirigeants africains doivent dépasser ces attitudes qui n’honorent pas la presse africaine. Sur le continent africain, on le sait, la liberté d’expression varie du tout au tout. Chaque année Reporters sans frontières publie un classement mondial de la liberté de la presse. Les pays y sont évalués au regard de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias. Le respect de la sécurité et de la liberté des journalistes est aussi pris en compte.

Quels sont les facteurs qui font obstacle à l’indépendance des journalistes ?

Ils sont de plusieurs ordres. Certains tenant à des pressions extérieures, d’autres étant imputables à la situation des journalistes dans leurs rédactions. Les régimes politiques autoritaires supportent mal l’expression libre d’opinions dissidentes. Il y a ceux où existe un véritable pluralisme des partis qui voient chaque camp s’affronter de façon frontale. C’est ce qui se retrouve dans les prises de position des médias.

Les journalistes se heurtent aussi à la pression de groupes économiques puissants. ces derniers n’acceptent pas les critiques et cherchent à influencer les médias dans le sens de leurs intérêts. Par ailleurs, à l’intérieur des rédactions, les journalistes peuvent être tenus par la ligne éditoriale de médias. Des outils qui sont l’émanation de partis politiques ou qui sont la propriété de grands industriels. A cela s’ajoute l’incertitude de leur situation matérielle : contrats précaires, rémunérations insuffisantes et manque d’une véritable formation.

Comments

commentaires