Bruno Ben Moubamba, opposant et candidat malheureux à l’élection présidentielle du Gabon, tente du mieux qu’il peut, de mettre l’administration gabonaise au pas. Et pour cela, le Vice Premier ministre ne manque pas d’enfoncer des portes, considérées jusqu’à présent comme blindée.

Bruno Ben Moubamba est le Vice Premier Ministre, chargé de l’habitat. BBM de son surnom est sur tous les fronts. Lors de sa récente descente à l’assemblée nationale, il n’a pas hésité à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas des députés PDG. Ces derniers avaient approuvé les budgets pharaoniques des projets du ministre du ciel et de la terre, Magloire Gambia. Jusqu’à ce jour, ces projets continuent à plomber considérablement la dette et le budget de l’Etat.

Beaucoup de ces projets de routes, et d’infrastructures touristiques notamment, avaient été lancé au pied levé. Aucune étude économique et financière n’avait été lancée. Aujourd’hui la moitié d’entre eux n’a pu être achevé par faute de financement. Ils étaient en réalité financé sur les ressources propres de l’Etat, et non par des banques. La visite du Vice Premier Ministre à la maison du peuple, s’était soldée par des échanges tendus entre le ministre et les élus.

Plus récemment, le Vice Premier Ministre a fait une sortie en menaçant tout simplement le Directeur Général de l’ANUTTC et de nombreux cadres de son administration. Ainsi, non satisfait de la méthodologie d’attribution des titres fonciers, le Vice Premier Ministre a promis de les remplacer. BBM promet de lancer un appel à candidature ouvert, pour mettre la personne qu’il faut à la place qu’il faut. Du jamais vu en république gabonaise.

10.000 logements par an

Ainsi, lors de sa prise de fonction, Bruno Ben Moubamba avait promis de construire près de 10.000 logements par an. Il sera très vite rattrapé par la réalité : il n’existe au Gabon aucune stratégie de financement des logements, et encore moins de logements sociaux. Pour être fonctionnel, la Banque de l’Habitat nécessite des dépôts à long terme. Sa restructuration doit être repensée de fond en comble, afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle.

C’est pourquoi le Vice Premier Ministre devrait donc s’atteler dans un premier temps à réformer les modèles de financement, la réglementation et la législation gabonaise afin d’utiliser le formidable levier économique qu’est l’immobilier.

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