Mme Sophie Pétronin, 66 ans, humanitaire française installée à Gao, a été enlevé samedi par des hommes armés. Des questions se posent au sujet de ce rapt puisqu’elle était très entourée.
Spécialisée dans l’assistance aux enfants mal nourris au sein de l’association ‘’Aide à Gao’’, Sophie Pétronin s’était installée à Gao. Nutritionniste, elle vit depuis 2000 dans cette ville instable et constamment en proie aux jihadistes et autres groupes armés.
Jean Pierre Pétronin a expliqué avoir envoyé un email à son épouse pour lui souhaiter de bonnes fêtes, et lui demander de faire attention. « Elle ne m’a pas répondu », a déclaré le mari du médecin.
Ne réalisant pas ce qui est arrivé, il a dit «est-ce une bande de voyous qui veulent de l’argent pour acheter des armes ou un rapt du groupe Islamiste ? On n’en sait rien ». Et, de poursuivre : « C’est quand même dingue d’en arriver là, après tout ce qu’elle a fait ces dernières années à Gao pour les enfants de 0 à 4 ans. Mais les terroristes, eux s’en moquent ».
L’époux dépité a soutenu que sa femme avait reconnu les difficultés qu’elle rencontre au quotidien dans ses activités. Mais elle se disait un peu plus sécurisée actuellement grâce à la présence des forces françaises.
Déjà, en 2012, la sexagénaire avait échappé de justesse à un enlèvement. Et, elle n’avait eu la vie sauve que grâce à l’aide de rebelles touaregs. Ces derniers l’avaient exfiltrée vers l’Algérie. Les Islamistes armés avaient pris le contrôle de la ville de Gao pendant plusieurs mois. C’est seulement après Bamako qu’elle avait rejoint Gao, située près du fleuve Niger.
Le Nord du Mali est depuis quelques années une région instable ou les maquis jihadistes, les rebelles et les contrebandiers font la loi.
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