Condamné samedi à cinq ans de prison ferme pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat à l’issue du procès entamé mardi, le général Norbert Dabira est interdit d’exercer les droits civiques et civils.
Pour le président de la cour criminelle Christian Oba, l’interdiction d’exercer toute activité politique et militaire est conforme au réquisitoire.
Au nombre des droits civiques et civils interdits au condamné figure le droit de vote, d’élection et d’éligibilité (…), selon l’arrêt. Lors de son procès, il avait nié les faits qui lui sont reprochés à la première audience, les qualifiant de « mensonge ». Me Jean-Philippe Esseau, un avocat de la défense a pourtant démontré que cette infraction n’était pas constituée parce qu’il n’y avait pas de preuves. Ajoutant qu’il va se contenter de cette décision étant entendu qu’il n’y a pas lieu de se pourvoir en cassation.
Sa condamnation intervient huit jours après celle du général Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, ancien chef d’état-major et ancien conseiller du président Sassou Nguesso, condamné à 20 ans de prison pour aussi atteinte à la sécurité de l’État. Cet homme de 68 ans est aussi accusé d’avoir voulu « recruter au moins deux tireurs d’élite pour abattre l’avion du président Denis Sassou Nguesso au décollage ou à l’atterrissage », selon l’acte d’accusation qui évoque des conversations téléphoniques en novembre 2017 entre les généraux Dabira et Nianga Ngatsé Mbouala.
A noter qu’un autre candidat à la présidentielle de 2016, André Okombi Salissa, arrêté en janvier 2017 également pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », attend la date de son procès.
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