Pour tirer son épingle de jeu en affaires, la maitrise de l’environnement reste un élément capital pour Olam, dont la filiale gabonaise GSEZ, créée en partenariat avec l’Etat, respire bien.
Pour avoir compris cette donne, le groupe singapourien, Olam implanté au Gabon via Gabon Economic Spécial Zone (GSEZ), réalise l’une des plus belles pages de son histoire sur le sol africain, particulièrement au Gabon. Quel aura été le secret de cette évolution fulgurante ? Tentative de réponse !
Au Gabon, Olam a su se choisir la bonne stratégie par petites touches sans aucun mimétisme avec ce qui se fait sous d’autres cieux. C’est la quintessence qui se dégage en filigrane de l’entretien qu’un des responsables a récemment livré dans le magazine Afrique Eco/finances.
Pour Shekhar Anantharaman, le Directeur exécutif et d’exploitation du groupe Olam international, car c’est de lui qu’il s’agit, la dynamique de croissance du géant singapourien en Afrique en général s’explique par sa volonté croissante de diversification.
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A cela s’ajoute un additif coulé en principe simple érigé en « mantra ». Traduction : « Tout est possible ».
Avec un portefeuille de 25 pays, l’Afrique fait figure d’une région prioritaire pour le groupe Olam aujourd’hui, fait-il savoir.
Cependant, le cas du Gabon est un cas à part et riche d’enseignements. D’où l’intérêt que l’on s’y attarde d’autant plus que la stratégie que le groupe a mise en œuvre au pays d’Ali Bongo Ondimba est tout à fait particulière avec des résultats fulgurants.
Vingt (20) ans de présence ont suffi au groupe Olam pour réaliser un parcours rayonnant.
Passant du statut de simple exportateur de bois à celui de gestionnaire d’une Zone économique spéciale et même de logisticien.
Cette fulgurante ascension a été rendue possible à la faveur de la réussite de certaines expériences origines initiées par le groupe dans le pays qui a procédé par petites touches à chaque tournant.
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Bien vrai que la trajectoire et la stratégie de développement adoptée au Gabon est différente de celle implémentée ailleurs, il n’en demeure pas moins que d’après le numéro 2 et homme lige du fondateur du groupe Olam international, Sunny Verghese, quelques similitudes peuvent exister entre le Gabon, la Côte-D’ivoire, le Nigéria, les Etats-Unis ou l’Australie.
« Depuis quelques années, nous tentons des choses adaptées au sol, et à l’environnement gabonais, nous faisons des expériences propres liées aux contingences spécifiques à ce pays d’Afrique centrale dans l’esprit bien compris du déploiement du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) », précise ce haut responsable du groupe dans son interview.
C’est dans l’exportation des grumes que le groupe s’était fait connaitre en 2009 lors de son installation au Gabon. A cette principale activité est venue s’ajouter l’importation du riz. Un marché à prospérer vu la faible taille démographique.
Puis, le sésame ! Et, Shekhar Anantharaman n’a oublié aucun détail.
Extraits : « En 2009, l’Etat a lancé le PSGE avec l’intention de faire de l’agriculture un pilier de sa future croissance adossée à l’ambition d’assurer la transformation sur place. En 2010, profitant de l’interdiction d’exporter les grumes dans l’état brut, nous avons basculé dans l’activité de transformation du bois ».
« Lorsqu’est venu le projet du lancement de la Zone économique spéciale, le gouvernement s’est tourné vers nous après avoir discuté sans succès avec d’autres partenaires. Compte tenu de notre expérience pour ce type d’activités dans la Zone Asie, motivés surtout par notre capacité à pouvoir accompagner l’Etat, nous avons pris une part minoritaire dans Gabon special economic zone (GSEZ). L’on ne saurait oublier le premier engagement d’Olam qui concernait l’hévéaculture et le palmier à huile associées aux activités connexes. Chemin faisant, le groupe a migré de la GSEZ à la construction du port moderne d’Owendo », révèle-t-il comme si c’était hier.
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Il n’y avait pas meilleure réponse à donner face à l’inadaptation entre les infrastructures logistiques et la dimension que prenaient les investissements du groupe et les potentiels de production qu’ils engendraient.
Comme on peut le constater, l’engagement d’Olam au Gabon a massivement évolué par petites touches avec en prime une grande capacité d’adaptation à chaque fois qu’une nouvelle donne est apparue. C’est ça la force de la stratégie du groupe Olam au Gabon.