Toujours sur la brèche, le président français Emmanuel MACRON ne se décourage pas sur l’imbroglio libyen.
Malgré l’essoufflement du rendez-vous d’il y a sept mois à la celle saint-cloud. Macron revient à la charge aujourd’hui par une concertation élargie qui va au-delà des seuls protagonistes libyens.
Ainsi donc à Paris seront présents le président congolais Denis Sassou Nguesso désigné par l’Union africaine en tant que président du conseil sur la Libye. Le représentant du secrétaire général des nations unies est aussi à Paris. Ghassan Salame qui est lui-même à l’initiative d’une approche différente.
Les voisins immédiats de la Libye y sont représentés au plus haut niveau. Le tunisien Beji Caid Essebsi, le nigérien Mohamadou Issoufou, le tchadien Idriss Déby Itno et le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.
Tout ce beau monde va essayer aux côtés du président Macron de convaincre les frères ennemis libyens de converger vers une sortie de crise.
Le Premier ministre libyen, Fayez al Sarraj, devrait taire ses velléités et accepter la main tendue bien que réservée du maréchal Khalifat Haftar.
L’équation se complique un peu plus pour ce tour de table avec le président de la chambre des représentants le ténébreux et imprévisible, Aguila Salah, qui règne à Tripoli et rejette les autorités de la transition. Il est à parier que le président du conseil d’État Khaled al Mechri sera la pierre angulaire de cette rencontre par son entregent et le respect que lui témoignent ses compatriotes.
Le mérite du président Macron est à saluer, selon certaines analystes, car par son implication il permet aux différentes parties de dialoguer et de s’accepter mutuellement.
La sortie de l’ornière n’est pas encore acquise, mais l’acceptation par toutes les parties de l’organisation des élections présidentielles et législatives est déjà une victoire en soi. Il est vrai que tôt ou tard il faudra intégrer les acteurs politiques et les puissants groupes militaires de Misrata qui boycottent toute initiative.