« Déjà en proie à une crise économique depuis la chute des cours du pétrole, sa principale richesse, le Tchad est soumis à une crise d’austérité imposée par le fonds monétaire international qui demandait la réduction de la masse salariale du pays de 378 à 348 milliards », a soutenu Mamadou Lamine Dianté. Chercheur en éducation et formation, il est syndicaliste sénégalais.
« Aux termes des négociations avec le gouvernement de Deby, l’institution de Bretton Woods avait accepté en juin 2017 de débloquer une ligne de facilité de 320 millions de dollars, mais le chèque tarde à être débloqué », a rappelé le syndicaliste sénégalais.
Pour Mamadou Lamine Dianté, le gouvernement tchadien avait demandé la suspension de la grève le samedi 03 Mars, après une assemblée générale de restitution, les travailleurs ont dit non à l’appel à la reprise du travail. Finalement, c’est au bout de 7 jours et 20 h des négociations qu’un accord a été signé le mercredi 14 mars, mettant fin à sept semaines de grève.
Il s’agit du paiement des salaires de février à tous les agents de l’Etat, l’application des moratoires de 3 mois (février-Mars-Avril 2018), par les établissements bancaires sur les prêts contractés par les agents de l’Etat, la suppression de la grève générale en cours et la reprise du travail après le paiement effectif de tous les agents de l’Etat.
En Guinée, dit-il, la signature de l’accord du 13 mars 2018 a mis fin au mouvement. Pour ce syndicaliste, le Sénégal ne doit pas faire moins que ces deux pays frères. En tout état de cause, en conseil des Ministres d’hier, le chef de l’Etat, Macky Sall invite les enseignants à reprendre les cours pour sauver cette année scolaire.
