Gabon / Kevazingogate : L’arbre qui cache la forêt

Le KevazingoLe Kevazingo
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Le Kevazingo, ce bois gabonais et une essence rare, coupé illégalement en forêt, sa chute fait des bruits au Gabon.

L’affaire du scandale lié au trafic illégal du Kevazingo, cette essence rare, qui a déraciné sur son passage « des grosses légumes » au sommet de l’Etat dont le vice-président de la République, le ministre des Forêts, Environnement et du Plan climat avec son directeur de cabinet, ainsi que d’autres hauts cadres de l’administration continue de faire des vagues au sein de la pyramide sociale. Les réactions aussi virulentes les unes des autres ne se comptent plus.

Dernières enregistrées en date, celles qui émanent de Jean Corneille Mangoungou, Annie Léa Meye (acteurs politiques), ou du regroupement politique CRPG (Cercle des Réalités et Perspectives Gabonaises).

Pour leur trait commun, ces différents acteurs semblent s’être approprié de la problématique de la corruption qui, d’après eux, est plus profonde qu’elle n’y parait à ce jour. Kevazingogate ne constitue, à cet égard, que l’arbre qui cache la forêt.

En un mot comme en mille, tous dénoncent avec véhémence le degré de corruption qui fait des ravages à tous les échelons de la haute administration du pays.

Au sein de l’élite administrative tout comme dans presque tous les secteurs régaliens de l’Etat ou même au sein des forces de l’ordre, soutiennent les différentes voies, la morale a foutu le camp.

Conséquence, le népotisme, le clientélisme, les pots-de-vin semblent être devenus la norme. Hallucinant !

L’on rançonne les usagers à ciel ouvert sans que cela n’émeuve personne.

Pour Jean Corneille Mangoungou, infirmiers, policiers, commis de l’Etat, enseignants, percepteurs d’impôts, des douanes, contrôleurs du commerce ou autres agents de la mairie s’illustrent au quotidien comme des contre-modèles.

Des spécialistes des anti-valeurs qui mettent en péril le vivre-ensemble et la cohésion nationale.

Tout le monde travaille ou échafaude des scénarii pour s’en faire plein les poches, a relevé de son côté Annie Léa Meye.

L’occasion a été également belle pour elle qui a incendié au vitriol les vagabonds et prédateurs sexuels qui utilisent l’appât de l’argent-roi pour se livrer à certaines pratiques dévalorisantes pour les femmes.

Quelle est la place du bien commun ou de l’intérêt général dans ça ?

 « Rien que des utopies à reléguer au titre des simples vues de l’esprit », semblent dénoncer les différents acteurs.

« Toutes ces mesures inédites montrent la preuve de la gravité du scandale et le caractère endémique de la corruption qui tend à gangrener le sommet de l’Etat », dénoncent les acteurs politique du CRPG.

Si pour les membres du CRPG « Cette décision de suspendre ou de démettre de leurs fonctions les personnalités de l’Exécutif et les agents de la haute administration publique incriminés dans le scandale du Kevazingo, est un signal fort», ils exigent d’aller plus loin, car le mal est plus profond.

Aller plus loin à l’aide d’une justice impartiale qui garantit les droits de la défense et aussi les conditions de détention des mis en cause, proposent les membres du CRPG.

Pour sa part,  Jean Corneille Mangoungou prône un sursaut national sous forme d’un réveil citoyen collectif afin de barrer la route « à la déchéance sociale et économique ».

D’après lui, l’avènement du nouveau Gabon cher au président Ali Bongo passe par les valeurs d’honnêteté, de probité morale(faits rarissimes), de paix et de justice.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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