À bord d’un avion de la compagnie aérienne Ethiopian airlines, 126 soldats burundais de la mission des Nations unies en Centrafrique sont rentrés au bercail lundi. Ces soldats burundais de la MINUSCA, qui assuraient la sécurité de la mosquée centrale de Bangui, en Centrafrique, sont arrivés à dix heures GMT à l’aéroport international de Bujumbura.
Ils sont au total 126 premiers policiers du contingent de 280 hommes qui sont rentrés à Bujumbura. Ils faisaient partie du contingent de la mission des Nations unies en Centrafrique. Selon une décision du bureau des Nations-unies, aucun policier burundais ne fera plus partie de la Minusca. Il nous revient que le reste du contingent burundais soit 154 policiers vont quitter la Centrafrique dans les tout-prochains jours.
Accusé d’avoir porté atteintes sérieuses et persistantes des droits humains, le porte-parole de la police Pierre Nkurikiye a indiqué que les organisations de la société civile pensent que ces policiers ont été chassés de la Minusca.
Pour Pierre Nkurikiye, ces organisations ont voulu semer la division au sein des corps de défense et de sécurité du Burundi depuis avril de l’année 2015. Mais le porte-parole de la police, qui était à l’aéroport pour les accueillir, a déclaré que les corps de l’armée et la police sont tous unis comme le doigt d’une même main.
Notons par ailleurs que le 26 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU avait prolongé jusqu’en novembre 2017 le mandat de quelque 12 000 Casques bleus de la Minusca déployés en Centrafrique.
La Russie, toutefois, a bloqué un passage de la nouvelle résolution qui prévoyait d’accorder à la Minusca de nouveaux moyens de renseignement, y compris « des capacités de surveillance et d’écoutes ». Le délégué de la Russie a-t-il agi de son propre chef ? C’est là le nœud du problème.
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