Les travaux du dialogue qui avaient été suspendus samedi dernier ont repris leur cours normal mercredi. Ce, malgré la tension qui est vive dans le pays. Pour permettre aux évêques de se rendre au Vatican pour rencontrer le Pape François, le dialogue était stoppé.
Les évêques catholiques ont annoncé la reprise des discussions directes dans le cadre du dialogue. Les signataires de l’accord d’octobre dernier et l’opposition qui l’avait boycotté se sont réunis mercredi. « La publication d’un gouvernement ne change rien. Les travaux reprennent et nous devons faire vite », a soutenu l’ abbé Donatien Nshole. Il est le secrétaire général adjoint de la Conférence Nationale Episcopale du Congo (CENCO).
« Le dialogue a encore son objet. Les évêques savaient que ce gouvernement devait être publié. Le président Kabila avait indiqué que le pays devrait fonctionner. Mais il est resté ouvert aux conclusions qui devraient sortir des négociations directes que les évêques encadrent. Quitte à effectuer toute modification nécessaire du gouvernement après ».
De son côté, Lisanga Bonganga a également réagi. Il est membre du rassemblement, principale plate-forme de l’opposition constituée autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. « Nouveau gouvernement ou pas, nous serons au dialogue. Nous ne sommes pas allés au dialogue pour un gouvernement. Nous devons régler le problème de la légalité et de la légitimité des institutions. Et, organiser des élection pas plus tard que l’année prochaine ».
Thierry Vircoulon, le coordonnateur de l’observatoire de l’Afrique australe et des grands Lacs à l’IFRI a aussi martelé. « En RDC, l’histoire risque de se répéter. Et, l’épreuve de force avec le pouvoir pourrait se délocaliser en province et prendre une autre forme de rébellions locales ». De profondes divergences persistaient entre les composantes aux discussions directes. Principalement sur le rôle du président Joseph Kabila et les limites de ses pouvoirs après la date du 19 décembre 2016. Mais aussi sur la date des prochaines élections.
Lundi, un nouveau gouvernement a été formé sur la base de l’accord obtenu à la fin du dialogue d’octobre dernier. Ce dialogue était boycotté par une bonne partie de l’opposition. L’annonce de ce gouvernement a occasionné de violentes manifestations dans le pays.
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