L’épouse de l’ancien ministre d’État, ministre de l’administration territoriale, actuellement emprisonné au secrétariat d’État à la défense, est décédée le 25 août à Paris des suites de longues maladies.
Selon des sources, Jeannette Marafa souffrait depuis des années d’un cancer dont la nature ne nous a pas été révélée. Cette maladie, elle la traînait bien avant l’incarcération de son époux. Mais cela ne l’avait pas empêché de soutenir ouvertement son mari en dénonçant dans les médias « le complot et l’acharnement judiciaire ». C’est d’ailleurs la première fois qu’on a eu la femme d’une personnalité soutenir publiquement son époux en accusant le régime Biya d’être à la manœuvre.
Rappelons que Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général à la présidence de la République et ex-ministre de l’administration territoriale, a été arrêté et condamné à 25 ans de prison pour « complicité intellectuelle » dans le cadre de l’affaire de albatros (avion présidentiel). Cette peine après un pourvoit en cassation a été réduite à 20 ans. Son procès a fait couler beaucoup d’encre et de salive du fait des publications de ses lettres ouvertes qui dévoilaient de nombreux secrets d’État.
Le décès de son épouse qui l’a tant soutenu vient assombrir davantage son avenir. Marafa a depuis lors perdu certains de ses proches qui lui étaient chers dont sa secrétaire retrouvée morte mystérieusement dans son domicile. Mais aussi l’arrestation jugée « arbitraire » de son notaire maître Harissou. De ce fait, il a été reconnu par la communauté internationale comme étant un prisonnier politique. Une position qu’il partage largement.
Dans une interview accordée aux confrères de Jeune Afrique, l’ancien secrétaire général à la présidence fait savoir qu’il paie le prix de sa liberté pour avoir dit au président Paul Biya de ne plus se représenter à l’élection présidentielle de 2011. Une élection bien sûr que le chef de l’État Cameroun a remportée.
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