« Jusqu’en 2011, la Libye était vue comme une destination phare pour les migrants ». C’est ce qu’a indiqué Mme Jo Lind Roberts Sene, chef de mission de l’OIM qui donne son avis sur les migrants.
Pour le chef de mission de l’OIM au Sénégal, la grande industrie sous Khadafi permettait aux personnes d’aller travailler là-bas, de se faire un bon salaire, et de revenir dans les pays d’origine facilement. « Depuis le début du conflit, la situation sécuritaire n’est plus ce qu’elle était et les migrants qui étaient là-bas, certains se sont retrouvés dans une situation beaucoup plus vulnérable qu’en 2011. Il n’y a plus le contrôle qui existait avant sur les départs depuis les cités libyennes pour se rendre en Ethiopie ou en Europe », dit-elle.
Depuis 2012, le chef de mission de l’OIM voit cette augmentation des migrants qui quittent la Libye pour se rendre en Europe. « Nous n’avons pas actuellement l’estimation du nombre de migrants qui sont en situation de détresse et de vulnérabilité en Libye. Nous avons des chiffres concernant le nombre de migrants d’Afrique de l’Ouest et du centre qui sont arrivés sur les cités italiennes notamment pour le Sénégal », explique Jo Lind Roberts Sene.
« A L’OIM, nous effectuons une collecte de données sur les migrants qui sont assistés à travers l’appui au gouvernement pour des rapatriés humanitaires depuis la Libye ». Depuis l’année 2017, le chef de mission de l’OIM indique que « 2300 migrants sénégalais sont assistés avec le gouvernement pour le rapatriement humanitaire ». A titre illustratif, elle a fait savoir qu’une partie de ces migrants sont dans les centres de détention de l’OIM.
Evidemment, il urge aujourd’hui d’améliorer des techniques pour aider les migrants de façon générale. Mieux, les gouvernements africains doivent faire des efforts considérables dans ce sens.
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