Ibrahima Diallo a fait face aux juges hier, mercredi, au tribunal de Dakar, à la salle 4 pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.
« Je n’ai jamais opposé une résistance lors de mon arrestation. Je ne me suis pas rebellé. Les agents venus m’arrêter m’ont surpris alors que je m’habillais pour aller à la mosquée. Ma main a juste frôlé un des éléments venus me cueillir. Mais je n’ai aucunement donné un quelconque coup à l’un d’eux, comme indiqué dans le procès-verbal », a-dit Ibrahima Diallo.
Pour le présumé terroriste, il ne s’est jamais engagé dans des actes de violence pour que le jihad soit appliqué. « Je crois que pour l’application de la charia au Sénégal, il nous faut juste inviter les gens à l’instaurer. Je n’ai jamais soutenu, ni devant les enquêteurs ni devant les magistrats instructeurs, avoir appris à manier des armes. Je leur ai précisé que je n’avais jamais fait d’entrainement. Par contre, un jour quelqu’un s’est présenté, il avait par devers lui une kalachnikov. Il m’a juste montré comment on utilise cette arme », ajoute t-il à la barre.
Selon lui, il est revenu au bercail lorsqu’il s’est rendu compte que dans la localité où il était, il n’y avait pas la guerre mais qu’on y entendait les crépitements des armes et des détonations ». Il poursuit : « En réalité, si j’ai pris l’option de retourner au pays, c’est parce qu’il y a une divergence de vue notamment sur les cartes d’identité ».
De l’avis du présumé terroriste, il y a une personne qui venait régulièrement nous voir. Il s’appelait Abu Moussa. « Un jour j’ai appris qu’il a été exécuté puisqu’il était pris pour un espion par les éléments de Boko Haram. Je n’ai pas été témoin de cela. On m’a juste rapporté ce fait. Mais, je confirme que Boko Haram tuait beaucoup de personnes », tient-il à préciser.