Depuis l’annonce du repos médical prescrit à Ali Bongo pour « fatigue sévère », l’opposant gabonais Jean Ping réactive ses réseaux. Pour cela, il a remis sur pied son équipe de communication, spécialiste des réseaux sociaux.
L’entreprise, basée à Neuilly-sur-Seine, en France, a pour rôle d’animer la blogosphère gabonaise. C’est Frank Ping, qui l’avait recrutée en 2016. Aussi, cette société conseille Jean Ping sur sa stratégie de communication. Et les différentes actions à entreprendre, notamment sur le sol gabonais. Depuis près d’un an, Jean Ping n’avait plus fait appel à elle. Les 102.000 euros mensuels qu’il leur versait, devenait trop lourd à supporter. Depuis, plusieurs cabinets de lobbying et de conseils ont arrêté de travailler pour cause de factures impayées. Certaines comptaient très probablement pouvoir bénéficier de largesses en cas d’accès de leur candidat au palais présidentiel.
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Les experts de la communication et de fake news, ont pour rôle principal d’alimenter en contenus le Conseil Gabonais de la Résistance. Notamment en images, infographies, et vidéos. Elle anime aussi de nombreux faux profils sur Twitter et Facebook. C’est elle, qui en 2016, avait mis en scène les nombreuses marches de la « diaspora résistante » à Paris.
Une vidéo de la chaîne de télévision Gabon 24 détournée
Leur dernière trouvaille a circulé sur les réseaux sociaux ce mardi matin. Elle a consisté à faire une doublure sonore de l’intervention sur Gabon24TV de l’ambassadeur du Gabon en France. Dans ce montage vidéo, on voit l’ambassadeur Flavien Enongoué, annoncer calmement le décès d’Ali Bongo. Le montage, de piètre qualité, a été détecté par de nombreux internautes sur Facebook. De plus, on constate aisément que la voix n’est pas celle de l’ambassadeur. Dans un post sur Facebook, le présentateur de Gabon24 de l’époque, Jean Pascal N’dong Obiang a appelé les internautes à la vigilance.
Semer le trouble à partir des réseaux sociaux
Il ressort donc que l’objectif inavoué de l’équipe de communication de Jean Ping est de semer des troubles au Gabon. Mais l’énergie et l’argent dépensés ont peu de chance d’aboutir. Tout d’abord, parce que Ali Bongo est bel et bien en vie. Et ensuite, parce que le contexte gabonais en 2018 n’a rien avoir avec 2016. L’opposition est divisée. Jean Ping ne rassemble plus. Et plus personne ne souhaite descendre dans la rue pour des promesses et un carnet d’adresse imaginaire.
Jean Ping, une course contre la montre
Le temps pour Jean Ping est compté. Contrairement à 2016, le « président élu » n’a pas préparé de plans (A, B, C…). Tous ses espoirs se sont évaporés lorsque la Cour Pénale Internationale (CPI) a donné son verdict concernant le fameux « génocide gabonais ». L’arrivée au Gabon, dans les prochains jours, d’Ali Bongo ne fera qu’enfoncer le clou, une fois pour toute.