En cas de victoire de sa coalition politique aux élections du 23 décembre prochain, Joseph Kabila restera le chef de la majorité présidentielle.
C’est en ces termes que le porte-parole du gouvernement s’est exprimé lundi alors qu’une partie de l’opposition accuse le chef de l’Etat congolais de vouloir rester au pouvoir.
Interrogé sur l’hypothèse d’un troisième mandat de Joseph Kabila, Lambert Mende, en conférence de presse, a répondu qu’il est le chef de la majorité présidentielle. Lorsque les élections seront organisées, il sera toujours le chef de la majorité présidentielle. Puisque l’intention est de gagner, après les élections, il sera toujours le chef de la majorité présidentielle
Mais à l’approche du dépôt des candidatures (25 juillet-8 août), il y a eu des propos qui ont semé le trouble. Le secrétaire permanent du PPRD, parti au pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary a déclaré début mai que Kabila est et restera président. Des affiches placardées par certains proches de ce parti proclamaient « Notre candidat Joseph Kabila ».
Le porte-parole du gouvernement a balayé tous ces propos et n’a même pas voulu débattre de la question. Il a insisté qu’il n’a pas été informé d’un projet de réformer la Constitution de la RDC. Tout se passe en RDC conformément à la Constitution de la RDC et qu’il n’y a rien d’anticonstitutionnel.
Mende a par ailleurs estimé que l’absence d’empreintes digitales pour 16,6% des quelque 40 millions d’électeurs enregistrés n’a aucun impact sur la validité du fichier électoral.
Soulignons que Kabila aurait dû quitter le pouvoir après la fin de son deuxième et dernier mandat le 20 décembre 2016, selon la Constitution qui autorise le président à rester en poste jusqu’à l’installation d’un successeur élu. Non organisées fin 2016, prévues fin 2017, les élections ont finalement été reportées au 23 décembre 2018.
